Camille et Malo sont frères et sœurs. Un peu comme tous les frères et sœurs, ils s’agacent mais s’aiment quand même. En ce mois de septembre moite, ils s’en vont faire les vendanges dans un coin paumé de la France.
Avec une équipe d’hommes et de femmes travailleurs, ils vont découvrir la propriété de deux hommes un peu étranges et mystérieux.
C’est à la suite d’un accident de voiture qu’Octave et Andréas ont perdu Laure, leur amie. Depuis, c’est un peu au jour le jour et sans vraiment vivre dans le monde réel.
Reclus, défiguré, ils mènent pourtant l’exploitation avec l’aide de Lubin qui veillent au grain. Camille va pourtant sentir que quelque chose se passe d’anormal quand Malo va disparaître soudainement et ne plus laisser trace de vie…
Sandrine Collette nous offre un second texte brillant et plein de cette incertitude qui met à cran. Son premier roman m’avait laissée sans voix et la peur au ventre à sa lecture. C’est parce que son premier texte m’avait suivie voire hantée que j’ai voulu lire ce deuxième roman noir.
Les mêmes thèmes sont abordés ici. L’identité, l’enfermement, la manipulation et l’influence apparaissent au lecteur dissimulés ou plus affirmés et apportent leur palette d’émotions.
Cependant, j’ai été moins bluffée cette fois-ci même si j’ai tout de même passé un très bon moment. La tension n’est pas exactement la même et on a moins envie de connaitre la fin même si je n’aurais pas lâché ce roman pour autant. Le style de Sandrine Collette est toujours très bon et nous permet d’avoir en tête le décor avec ses détails, son ambiance et les personnages qui le font vivre.
D’ailleurs, quand on connait le visage de Sandrine Collette, on trouve un air de ressemblance avec l’héroïne…
Un dénouement qui, pourtant n’est pas attendu et qui laisse vraiment vraiment agréablement étonné.
Un jeu bien caché.
Une auteure frenchie à suivre !
Un vent de cendres, Sandrine Collette, Denoël, 2014