Plus que jamais la bibliothèque "La rose trémière" s'impose non seulement comme un lieu d'échanges, de rencontres, de savoir mais avant tout un lieu de partage et de vie.
Encore une fois, ce tome est émaillé de questionnements et de moments qui par bien des aspects incitent le lecteur à la réflexion.
Le rugueux mais néanmoins excellent bibliothécaire Mikoshiba " le champignon " et sa sœur Tsukui se sont se retrouvés dans l'opus précédent. Leurs échanges tendus sont prétextes à s'interroger sur nos propres choix. Doit-on plutôt taire nos envies au profit de ce que notre famille attend de nous ou simplement suivre nos aspirations ?
Isaki, le jeune libraire qui se rêve auteur de livres d'images pour enfants est en pleine remise en question. A quoi bon continuer dans cette voie si on ne trouve pas de lecteurs ? Tout ce travail en vaut-il la peine ? L'enthousiasme des enfants durant ses lectures pourraient lui apporter quelques réponses...
Un chapitre s'applique à mettre en avant l'importance des traductions qui nous permettent de découvrir des œuvres qui nous seraient inaccessibles dans leur langue d'origine. En insistant sur le fait qu'il n'y a qu'en lisant vraiment un livre dans sa version originale qu'on est au plus près des intentions de l'auteur. Par contre, la manière dont c'est amené, à travers un enfant étranger, est carrément confuse même à la deuxième lecture. Mais l'intention est là, louable et plutôt convaincante au final.
Bien entendu, ce volume nous donne aussi l'occasion de découvrir ou redécouvrir des œuvres comme Le livre d'images sans images d' Andersen ou Hansel et Gretel des frères Grimm.
Des personnages qui prennent de l'épaisseur, de nouveaux arrivants, des révélations sur le passé et les aspirations des uns et des autres, des personnages aux traits expressifs (ce qui n'est pas toujours le cas dans les mangas), de la réflexion, du bon sens, des livres encore et encore sont au menu de ce nouvel opus.
Si la surprise des débuts est moins là, le plaisir lui demeure et je serais pour ma part au rendez-vous du tome 4 !
- Les contes enseignent aux enfants les moyens de survivre dans ce monde !!
- [...] avec un ouvrage traduit, tu n'as le droit qu'aux textes forcément légèrement retouchés par un traducteurs. Pour pouvoir ressentir les phrases telles qu'elles ont été pensées par l'auteur, tu n'as pas d'autres choix que de lire l'ouvrage en version originale.
- [...] Il me semble qu'un auteur choisit ce métier parce qu'il a envie de partager ses œuvres avec les autres, non ? Et bien de la même façon on devient forcément bibliothécaire parce qu'on en a envie. L'envie de vouloir partager la passion de la lecture avec les autres.
- Un même livre peut être ressenti de façon différente selon la traduction.