Par Talia Stiegler - 14/03/2015 | 11:59
L'individu avait été localisé dans un quartier populaire de Bamako. Pris au piège, l'homme aurait refusé de se rendre, contraignant les forces spéciales à lancer un assaut. Selon une source hospitalière, le corps de l'homme abattu a été amené à l'hôpital Gabriel Touré, où avaient été soignés les blessés de l'attentat du 7 mars. Il serait originaire du Nord du pays, aurait la peau claire, et selon les forces spéciales, c'est lui qui, à moto, avait lancé une grenade dans la rue du bar-restaurant La Terrasse, un haut lieu de la vie nocturne dans la capitale malienne très prisé par les étrangers. L'attentat a fait cinq morts dans la capitale, plus précisément trois Maliens, un Français et un Belge, en plus de faire huit blessés dont deux Suisses. Cet attentat à la grenade et à l'arme automatique a été le premier commis dans le pays à frapper des Occidentaux. Il a été revendiqué par le groupe djihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, qui a dit vouloir venger le prophète de l'islam " insulté et moqué par l'Occident mécréant ", ainsi qu'un de ses chefs tué par l'armée française en décembre 2014 dans le nord du Mali.
La France et la Belgique ont dépêché des enquêteurs en renfort aux policiers de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali, pour retrouver les auteurs et les commanditaires de cet attentat et les traduire en justices. Une dizaine de véritables terroristes organisés seraient visés par les investigations.