Le Sentier des Statues, le Mont Racine

Au départ de la Sagne, dans une haute vallée qui domine La Chaux-de-Fonds, voici une randonnée familiale par excellence ! Un dénivelé raisonnable qui passe inaperçu, d'abord grâce au célèbre "Sentier à Jean-Félix" ; ensuite par une agréable montée à travers l'alpage, largement ouverte au Nord sur les paysages vallonnés des plissements jurassiens, à l'Ouest avec des perspectives sur le Creux-du-Van, le Chasseron et le Suchet.
La crête de ce pli qui domine le lac de Neuchâtel, offre un magnifique point de vue sur la chaîne des Alpes et, presque à portée de main, sur le sommet du Chasseral.
A La Sagne-Crêt, suivre le fléchage "Sentier des Statues", et stationner sur le parking dévolu, au stade de foot.

Distance estimée :8 km
Dénivelé cumulé montant : 390 m
Temps estimé : 5h avec nombreux arrêts sur "le Sentier"
Numéro carte : 1164 Neuchâtel
Randonnée effectuée le :1er mai 2008

Itinéraire

Plan de coupe

Détail de la randonnée

Le sentier des Statues

Depuis le parking du stade, laissez-vous guider par le fléchage jaune. Direction le hameau de Marmoud, au-dessus duquel s'amorce le sentier.
A l'orée de la forêt, on est tout de suite accueilli par Maître Hibou et un Grand Tétras... Oui, je sais, l'un est nocturne, et l'autre est un oiseau très farouche et difficilement observable ! Mais ceux-là restent de bois à notre approche !
Et à partir de là, vous ne saurez plus où donner de la tête : ici une pieuvre exorbitée, là un caméléon... et encore un souvenir de la tempête de 1999 ("Lothar" chez nos voisins), un mémorial à la Fée Verte...
A mi-côte, les "Amis du Sentier" ont prévu une aire de pique-nique de luxe, avec abri en rondins et barbecue pivotant...(Pensez à prendre vos grillades !)
Puis, c'est reparti avec la faune, la flore et la gent humanoïde : edelweiss, lion dominant, chat recto-verso, barbus mystérieux, escargot ascendant, l'auto-portrait de l'auteur de cette formidable galerie land-art...
On terminera la visite avec un sympathique tentaculaire (Eole), un crocodile, des girafes, et une horloge comtoise...
A propos, combien de temps avons nous mis pour 200m de dénivelé ? Réponse : un certain temps !
A l'origine de cette flânerie, il y a Georges-André Favre, artiste-sculpteur sur bois, du Locle...

Le Mont Racine

Au débouché de la forêt, on est surpris par le contraste. C'est le début de l'alpage et de ses paysages ouverts. La silhouette des arbres même est surprenante : gros bouquets de "foyards" (hêtres) aux troncs multiples et siamois, épicéas nains et coniques...
C'est le printemps. On sent que la neige vient tout juste de fondre : Les prairies sont couvertes de crocus blancs et bleus, les gentianes pointent leurs ogives vert tendre et le bois-joli est en pleine floraison...
Ça et là, quelques névés résiduels, à l'ombre d'un bosquet ou en contre-bas d'un pan de roche. L'écureuil, ce fripon gourmand, surpris par notre approche, a lâché ses cônes à peine entamés sur la table rocheuse sur laquelle il s'était installé.
Le sentier monte régulièrement jusqu'à la crête. Là, un squelette d'arbre bicéphale, sentinelle imperturbable, veille... Wouaaaah, quelle vue il a !!!
Contre toute attente (on a zig-zagué entre les averses de grêle pendant toute l'ascension !) la vue est assez bien dégagée. Tout en gardant un œil enchanté sur ce panorama à presque 180°, on arrive au signal du Mont-Racine.

Retour vers la vallée

On longe la crête un moment à fleur de lapiaz. Un homme travaille à retendre tous les barbelés pour l'arrivée prochaine des troupeaux. Hier, il a encore neigé, nous apprend-il !
Aux "Grandes-Pradières", nous replongeons vers la vallée de la Sagne. A la route goudronnée qui mène nulle part, succède un chemin herbeux, jusqu'au chalet de la Charbonnière.
Puis on s'enfonce à nouveau sous le couvert... et dans la boue ! Le sentier plus que boueux se superpose à un torrent caillouteux... Difficile, pendant 10 mn qui nous ont paru une éternité, de maintenir son équilibre et son quant à soi !
Enfin à un carrefour, un chemin praticable ! Mais le balisage invite à la suite de la "galère" ! Encore 10 mn de ce traitement, et on débouche finalement sur le chemin "en chailles" du Mont-Dar qui nous ramène tranquillement au parking.

Participants

Benoît, Gene.
Commentaire : Mise à part la dernière portion qu'il faudrait légèrement modifier, c'était bien agréable de renouer avec l'alpage et ses panoramas qui nous écarquillent toujours les mirettes !
Quant au "sentier à Jean-Félix", ça a été une révélation pour Ben, qui veut devenir sculpteur !