À part avoir des sueurs froides devant le match de Champions League parce que ICI C’EST PARIS, l’endroit où il fallait être ce mardi 11 mars, c’était au Zénith pour voir l’étape française de THE UR EXPERIENCE, de Usher, bien évidemment.
Premier constat, Usher respecte ses fans, c’est un pro ! Tellement pro qu’on a dû se taper un sprint pour regagner nos places, poussés par la rumeur de son entrée en scène à 21h pétantes ! Eh oui, chose peu rare avec de nombreux artistes américains, on n’a pas eu à taper du pied pour l’appeler, il était à l’heure !
Pro c’était le mot car il a livré une performance de 1h 30 parfaitement calibrée, complètement maîtrisée. Le show à l’américaine #tuaspayetuenaspourtonargent !
Il commence très fort avec My way, entrant sur scène d’un pas lent, tout de noir vêtu, à l’exception du brassard strassé blanc et rouge de son blouson en cuir et la semelle rouge de ses baskets. Il enchaîne ensuite avec OMG avant de nous offrir le premier interlude danse de la soirée, à la grande joie de ses plus de 4000 fans présents, la salle est blindée !
Après Love in this club, un solo guitare et un roulé de hanches qui déclenche la première crise d’hystérie dans la gent féminine mais pas que, ce sont des jets de flammes qui nous réchauffent un peu plus le visage et introduisent son premier grand hit international You make me wanna.
Après un grand jet de flammes final, Usher en homme à femmes, natif d’Atlanta, fait ensuite plaisir aux garçons avec la montée d’un des plots de sa scène hypervivante qui laisse apparaître une danseuse très dénudée pour un Lil’ Freak qu’il interprète sobrement vêtu d’un t-shirt noir, uniquement éclairé d’en bas par une lumière rouge, la température monte encore d’un cran. Il remet ensuite son blouson et rallume les lumières pour nous lancer un Je t’aime ! Alors oui, comme dit ma voisine à ce moment là, c’est toujours pareil avec ces américains, mais pour les filles, ça marche toujours. On s’en fout qu’il dise Ich liebe dich à Berlin ou Te quiero à Barcelone, ça hurle, et quand quelques temps après il en remet une couche avec un Je t’aime chérie, c’est encore pire, plusieurs extinctions de voix diagnostiquées à la fin de la soirée.
Usher s’adresse alors à la foule, nous expliquant son désir pour cette tournée, non pas de faire la promo de son nouvel album (mon oeil), mais surtout de remercier ses fans qui le suivent depuis le début en leur offrant tous ses hits. Et c’est ce qu’il va faire, de façon rythmée, super sexy avec glissage de main dans le pantalon (Aaaaaaaaaaah !) sur Nice & slow, une version plus smooth de U remind me, introduction drôle pour le funky Twisted, suivi de Caught up et She came to give it to you.
On oublie souvent qu’il a eu autant de hits, dira mon voisin plus tard dans la soirée. Oui, Usher a eu une flopée de bons titres et on peut apprécier la maturité de cet artiste, digne héritier de James Brown (Hit me two times !) et Michael Jackson.
S’il gère ses efforts vocaux sur les chansons à grosse choré, les mauvaises langues peuvent soupçonner un playback du fait de l’absence de focus sur son visage (hum hum) lorsqu’il revient sur le très aigu Climax, désormais vêtu d’une chemise blanche. Porté par ses fans, il se permet tout Usher, y compris de ne chanter que l’interlude de Confessions avant de laisser le DJ guider un medley avec Think of you, premier single de son tout premier album, inconnu par ceux qui ont moins de 20 ans, Throwback, LA chanson de l’été 2012, I need a girl, Let me see et finir sur My boo forcément accompagné des Boooooooooh de la salle. Une salle qui après son dernier single I don’t mind, va littéralement chanter tout le long de Burn avant qu’il ne nous fasse une version acoustique de There goes my baby et U got it bad.
Il se permet aussi de couper Superstar pour recevoir comme il se doit l’amour du public qui hurle sans s’arrêter pendant 3 bonnes minutes avant d’interpeller toutes les Bad girl(s) de la salle. Ses danseuses, toutes aussi sexy les unes que les autres ont sûrement réveillé le loup qui sommeille en chaque bonhomme présent ! Les danseurs aussi qu’il présente après un solo batterie (réellement joué ou bien chorégraphié ?) sur un virage dance-hall de Good Kisser. C’est affublé de la fameuse toque façon castor, ou raton laveur au choix qu’il va alors chanter un autre des gros tubes de l’album 8701 et U don’t have to call.
Il n’oublie pas la partie House de sa carrière que ne lui pardonnent pas les “puristes rn’b” avec Scream et DJ got us falling in love, nous rappelle qu’il est aussi un papa en faisant monter ses deux fils sur scènes durant Yeah, dernier titre qui a fait lever les derniers irréductibles, dévoilant sans doute quand ils l’ont découvert…
Le rappel, prévisible car le supercrew, big up à eux, n’a pas quitté la scène, est une nouvelle déclaration d’amour à ses fans avec Without you. 1h30 plus tard, on sort en traînant des pieds, on aurait voulu que ça dure toute la nuit tellement c’était bien. On est content d’avoir vu ce Usher et sa bande de copains s’amuser et nous donner tant de plaisir. On a aimé ce chanteur, drôle, qui a mûri, qui assure le show sans trop en faire (le T-shirt déchiré les tablettes exhibées tu oublies) mais réussit à être toujours aussi sexy. Vous l’avez compris, pour Usher on dit mille fois oui, Yeah, Yeah, Yeah dans le texte…
Photos : ©DAMIEN PAILLARD