La crise d’Areva s’explique d’abord par le fait de vouloir passer du statut de prestataires de service nucléaires (Mines, Activités Aval et Amont de traitement des produits nucléaires et fourniture de quelques pièces essentielles du réacteur d’une centrale), à un statut de constructeur de centrales. Or non seulement sur ce secteur Areva n’est pas seule, mais c’est cette partie du cycle qui concentre le plus de risques financiers avec la plus grande consommation de capitaux. É. B. : L’état a voulu avoir deux champions de la construction nucléaire en France et manifestement il y en a un de trop. A ce jour l’Etat est obligé d’intervenir pour recapitaliser la société dont les pertes de valeur comptable sont supérieures à la valeur boursière. Le bilan d’Areva aujourd’hui ne lui permet plus de se financer. Or l’Etat actionnaire doit protéger son capital et Areva est un vrai actif si l’on sait donner une direction claire au management et aux salariés de la société. Autres articles
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Et surtout, il ne doit pas y avoir de fusion avec EDF, car évidemment la valeur d’Areva dans EDF disparaitrait et ce serait pour l’actionnaire une erreur monumentale. Aucun autre producteur d’électricité nucléaire dans le monde ne verrait d’un bon œil l’achat de services de maintenance critique auprès d’un de ses concurrents présents ou futurs.
Si Areva fusionne, elle cessera de pouvoir prétendre au titre de leader de la prestations de services pour les 430 réacteurs en service dans le monde et les 60 en cours de construction et ne deviendra plus qu’une simple business unit d’EDF dont l’horizon sera de faire fonctionner les 58 réacteurs actuellement en service ainsi qu’un unique réacteur en cours de construction.
Propos recueillis par Vincent Paes.