"Je suis" dit Dieu au premier prophète.
Pour saisir l'être, dans l'esprit, et non au pied de la lettre, il faut aimer, s'aimer les uns les autres dit le deuxième prophète.
Ce n'est pas le Dieu de l'Amour qui nous rapproche les uns des autres mais l'Amour de Dieu dit le dernier prophète.
"Cela suffit" : affirme et confirme le Coran que l'on peut considérer comme un texte absolu... la parole de Dieu, qui dit que ce qui nous rapproche de LUI est en même temps ce qui nous sépare de LUI : une certaine distance.
Croire c'est mesurer cette distance... incommensurable. C'est comprendre le sens de la transcendance.
On dirait et on dira que le Coran remet les pendules à l'heure... l'heure de l'éternité, qui n'est ni en retard ni en avance sur notre temps... c'est une sorte de lueur toujours contemporaine, qui fait que tout coïncide : l'être et le temps... le Créateur et la créature... L'écriture et la lecture du Coran.
Mais, parce qu'il y a un "mais" exprimé par les détracteurs du Coran, soit disant conquérant et selon lesquels il y a deux Corans : celui de la Mecque et celui de Médine qui ne sont pas sur la même longueur d'ondes.
Un ouvrage mais deux messages :
Si le premier prône la paix, le second appelle à la violence et à la conquête des consciences.
Et c'est ce deuxième aspect qui a été retenu par l'aile radicale, celle des islamistes qui font tant de mal à l'islam.
Comment surmonter cette contradiction sans succomber à la mauvaise Foi, qui ne lit pas le texte mais cherche des prétextes pour ne pas le lire ?
Comment rendre accessible l'extraordinaire à l'homme ordinaire ? L'esprit de l'Orient à la lettre de l'Occident ?
Il y a pourtant un exemple dans l'histoire sainte : l'exemple de Jésus qui dit en substance : je ne suis pas venu vous apporter la paix, mais l'épée.
Je n'ai entendu personne lui faire un procès d'intention, ni le remettre en question parce qu'il a brandi son épée à la face des mécréants.
On n'oppose pas le Jésus de Jérusalem Est au Jésus de Jérusalem Ouest... on compose avec ce qu'il dit et on en déduit qu'il ne s'agit peut-être pas de l'épée du guerrier mais de l'arme de la Foi... la seule capable de faire régner la paix
Autrement dit, avec les textes absolus, ce n'est pas le contexte qui importe mais l'arrière-texte : le sens caché, les secrets bien gardés... l'aspect ésotérique.
Le Coran ne dit pas autre chose.
Il y a deux sens en effet. Mais pas au sens où vous l'entendez.
Il y a la paix comme paradigme. Il y a l'épée comme énigme.
Avant de chiffrer, il faut apprendre à déchiffrer... bien lire avant de délirer.
Le Coran est une énigme avant d'être un paradigme.
Qu'est-ce qui rend la beauté possible ? Voici l'énigme.
Qu'est-ce qui rend la beauté nécessaire ? Voilà le paradigme.