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CHIRURGIE BARIATRIQUE: Mais quelle intervention en cas d'obésité extrême? – JAMA Surgery

Publié le 12 mars 2015 par Santelog @santelog

Alors qu’une récente étude a montré les limites de la chirurgie bariatrique avec celles d’un IMC trop élevé, cette nouvelle recherche de l’Université de Göteborg conclut sur la procédure chirurgicale la plus efficace contre l’obésité extrême et avertit qu’elle doit être utilisée avec prudence. Les conclusions présentées dans la revue JAMA Surgery sont en faveur du bypass gastrique même si la procédure n’est pas celle qui permet la perte de poids la plus importante.

Il existe 3 principaux types de chirurgie bariatrique: par pose d’un anneau gastrique, sleeve gastrectomie, ou pontage gastrique. De nombreuses études convergent aujourd’hui pour suggérer que cette technique de perte de poids conduit généralement à l’amélioration de marqueurs importants de santé métabolique, comme la sensibilité à l’insuline, de plus récentes suggèrent qu’elle améliore l’espérance de vie pour de nombreux patients, diabétiques et obèses. Cependant, cette récente étude de de l’Université de Cincinnati a montré que le recours à la chirurgie trouve ses limites dans la sévérité de l’obésité.

L’obésité sévère, c’est justement le point central de cette étude, qui a suivi durant 5 ans 60 patients ayant un IMC > 50 et pesant aux alentours de 115 kilos et qui a regardé les résultats de santé après pontage gastrique et switch duodénal, une intervention qui consiste à réduire la capacité de l’estomac de la même façon qu’avec une  » sleeve gastrectomie  » mais en raccourcissant l’intestin grêle de manière à ce que les aliments ne subissent pas la digestion au niveau du duodénum par les sécrétions biliaires. –Cette intervention est en général celle proposée aux patients à IMC très élevé-.

Cet essai randomisé aboutit à la conclusion que le bypass gastrique est le traitement de choix pour l’obésité extrême. Car s’il n’est pas toujours aussi efficace que le  » switch duodénal « , en particulier à réduire le poids corporel, il est associé à un risque moindre de complications : Ainsi, à 5 ans de suivi, les patients ayant subi un switch duodénal,

-avaient perdu 65 kilos en moyenne vs 40 kilos pour ceux ayant subi pontage gastrique,

-présentaient une amélioration plus prononcée des lipides sanguins et des taux de glucose dans le sang.

Cependant, le switch duodénal entraîne plus d’effets indésirables dont la diarrhée chronique et autres maladies gastro-intestinales. Un certain nombre de patients ont même été hospitalisés pour malnutrition.

Enfin, les deux groupes ont montré une amélioration similaire en termes de rémission du diabète de type 2, de réduction des facteurs de risque de maladie cardiovasculaire et un même niveau de qualité de vie perçue.

Ces données, qui privilégient donc le gastric bypass viennent ainsi compenser l’absence de consensus sur l’intervention chirurgicale recommandée pour les patients ayant un IMC >50.

Source: JAMA Surgery 2015 Feb 4. doi: 10.1001/jamasurg.2014.3579 Five-Year Outcomes after Laparoscopic Gastric Bypass and Laparoscopic Duodenal Switch in Patients with Body Mass Index of 50 to 60: A Randomized Clinical Trial

CHIRURGIE BARIATRIQUE: Mais quelle intervention en cas d'obésité extrême? – JAMA Surgery
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