L'adaptation cinématographique de la célèbre série Shaun Le Mouton débarque sur nos écrans dès le 1er avril, et l'on ne peut que vous la conseiller. Un film animé avec génie, très très drôle, touchant et poétique, qui réussit ce que les autres longs-métrages du Studio Aardman ne parvenaient pas totalement à faire : tenir la distance jusqu'au bout sans trop de digressions inutiles. Une très belle surprise.
Alors que l'exposition sur le Studio Aardman s'apprête à envahir la galerie des Arts Ludiques à Paris, Studiocanal se prépare à sortir l'adaptation cinématographique de la célèbre série Shaun Le Mouton. Et le distributeur a de quoi se réjouir : il vient de battre des records avec son dernier film familial - l'excellent Paddington - et, à en juger par la qualité de cette nouvelle oeuvre, devrait au moins s'assurer un beau succès critique. Espérons une fois de plus que le public suive.
Car ce Shaun Le Mouton Le Film est une petite réussite, que l'on vous encourage à aller voir dès le 1er avril. L'on pouvait craindre, pour ce sixième film du studio créé par David Sproxton et Peter Lord, que le changement de format ne convienne qu'à moitié à ce qui est au départ une série de petits épisodes de 7 minutes ultra rythmés. Or, l'on ne peut que constater que la transposition des aventures de l'entreprenant Shaun fonctionne parfaitement sur toute la durée du long-métrage. Et que l'histoire parvient même à tenir la distance sur ce support, sans trop verser dans des digressions inutiles alourdissant la trame principale, contrairement à toutes les précédentes productions du studio. L'on se souvient notamment de Wallace & Gromit, dont les péripéties sur grand écran ne parvenaient pas à garder la fraîcheur des épisodes courts, la subtilité et l'enchaînement des gags écartés au profit d'un scénario verbeux justifiant la nécessité d'étayer le récit sur 1h25. Il n'en est rien avec Shaun, probablement parce que les auteurs ont dû faire face à un défi de taille : maintenir l'intérêt constant pour un film qui n'a aucun dialogue. De fait, Shaun Le Mouton ne perd jamais son temps et va toujours à l'essentiel. Il faut dire qu'il n'y a pas lieu de s'attarder sur une trame archi-classique : après tout, pas besoin de surexpliquer ce qu'il se passe à l'écran, quand bien même le film est quasiment entièrement muet.
Ce qui fait tout le charme de Shaun réside dans son humour, fin et pertinent, qui fonctionne aussi bien auprès des plus jeunes (c'est quand même super mignon) que des plus grands (il y a beaucoup de second degré). Et malgré ce que l'on pourrait croire, le film n'est pas qu'une succession de scénettes comiques indépendantes, mais s'avère même plutôt bien construit (avec nombre de running gags et autres références ponctuant l'ensemble de l'oeuvre jusqu'à la fin du générique). Bien évidemment, l'on saluera l'incroyable performance artistique et technique, le film étant animé avec génie, avec ce sens du timing si cher aux artistes du studio (et qui continue d'en faire les meilleurs dans leur milieu).
Extrêmement attachant, le petit mouton Shaun saura vous faire rire autant que vous
émouvoir. Son passage sur grand écran ne vous décevra pas, et devrait satisfaire tous les publics. Le film, touchant et poétique, est vraiment très très drôle. Le meilleur long-métrage du studio. On le recommande !
Titre original
Shaun The Sheep The Movie
Mise en scène
Mark Burton & Richard Starzak
Date de sortie
01/04/15 avec Studiocanal
Scénario
Mark Burton & Richard Starzak
Distribution
Justin Fletcher, John B Sparkes & Nick Park
Photographie
Charles Copping & Dave Alex Riddett
Musique
Ilan Eshkeri
Support & durée
35 mm / 85 minutes
Synopsis : Shaun est un petit mouton futé qui travaille, avec son troupeau, pour un fermier myope à la ferme Mossy Bottom, sous l’autorité de Bitzer, chien de berger dirigiste mais bienveillant et inefficace. La vie est belle, globalement, mais un matin, en se réveillant, Shaun se dit que sa vie n’est que contraintes. Il décide de prendre un jour de congé, avec pour cela un plan qui consiste à endormir le fermier. Mais son plan fonctionne un peu trop bien et il perd rapidement le contrôle de la situation. Une chose en entraînant une autre, tout le troupeau se retrouve pour la première fois bien loin de la ferme et plus précisément : dans la grande ville.
Mais comment un mouton peut-il survivre en ville ?
Comment éviter d’être reconnus comme étant des moutons, et donc éviter les griffes acérées de Trumper le terrifiant responsable de la fourrière ?
Leur journée sera une course à 100 à l’heure, pleine d’aventures incroyables – et très drôles. Quand il rencontre un petit chien orphelin nommé Slip, qui rêve d’avoir des parents, Shaun réalise qu’il serait bien plus heureux avec sa famille de moutons, à la ferme.
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