Quand j’ai reçu « Le premier jour du reste de ma vie » des Editions City (que je remercie au passage), je me suis posé une question : allais-je autant aimer ce livre que la chanson (presque) éponyme d’Etienne Daho, ou le détester comme le film du même nom ? La réponse est que j’ai plutôt passé un bon moment avec le premier livre de Virginie Grimaldi, aussi connue pour être l’auteur du blog FemmeSweetFemme.
Le premier jour du reste de ma vie, c’est l’histoire de Marie, quarantenaire au quotidien terne et monotone, mariée avec Rodolphe, un homme comme on n’aimerait pas en avoir dans sa vie : peu attentionné, égoïste et volage. Poussée par ses filles, elle finit par passer le cap et le jour des 40 ans de son mari, elle lui laisse en cadeau une lettre d’adieu, avant de partir seule faire une croisière autour du monde. Sur le paquebot, elle rencontre Anne et Camille, avec qui elle va rire, pleurer, vivre des aventures, et surtout lier une amitié indéfectible.
Le premier jour du reste de ma vie est ce qu’on appelle un roman « feel good », qui laisse le sourire aux lèvres lorsqu’on a tourné la dernière page. Peut-être parce que j’ai précisément l’âge de Marie, parce que les textes de chanson de Jean-Jacques Goldman me parlent, mais le fait est que je me suis trouvé un lien avec cette héroïne ordinaire qui décide de rebooter son existence à mi-parcours.
Alors non, la lecture de ce livre ne m’a pas généré pas de grosses émotions, ni de gros éclats de rire, plutôt des sourires et des pincements au coeur. L’histoire, assez convenue, ne provoque pas l’étonnement par des surprises ou un scénario très travaillé. A la fin, tout se termine un peu trop bien. Les personnages ne sont pas très nuancés, ni très fouillés. Le style est parfois un peu trop simple, les phrases trop courtes, alors que j’aurais aimé qu’elles m’emportent plus.
Pourtant, paradoxalement, ce livre m’a touchée, par ses accents de sincérité, parce que souvent les mots sonnent juste. Parce que Virginie Grimaldi livre une histoire et des personnages sans prétention, mais dans lesquels chacun de nous peut se retrouver. J’ai également été touchée par la tendresse qui se dégage du livre. Je ne suis pas spécialiste de la chick-lit (à laquelle je me suis mise récemment grâce aux Editions City, je l’avoue), aussi il est possible que ce type d’histoire ait déjà été mieux traité par les prêtresses du genre comme Sophie Kinsella, comme j’ai pu le lire. Je ne sais pas, mais en tout cas, j’ai perçu le livre de Virginie comme une petite friandise qui réconforte et qui fait du bien. Si c’était son objectif, il est atteint.