Appelons cette drive, l'hyperactivité mentale.
Quand il sort de l'hôpital, il est sobre et se sent renaître. Élève de musique classique, il rêve d'enregistrer avec des section de cordes. Il fantasme de créer un style de musique qui fusionnerait parfaitement la musique classique et le jazz. Stravinski et Tatum.
Quand Parker enregistre sur des disques ou il n'a, par contrat, pas le droit d'apparaitre, il est crédité sous le pseudonyme Charlie Chan. En hommage au personnage de Earl Derr Biggers et à la fois pour faire un clin d'oeil à sa charmante épouse.
Parker n'est plus toujours sobre. Il rechute de temps à autre. C'est chez la baronnesse Pannonica de Keonigswarter, mécène des musiciens de jazz, qui les accueillent régulièrement dans son appartement (Monk y habite les 6 dernières années de sa vie, Bud Powell y loge aussi souvent), qu'il écoute la télévision et rend l'âme le 12 mars 1955.
Charlie Parker en avait 34.
Clint Eastwood tourne un brillant film sur sa vie et son impact sur le jazz en 1988.
Il y a 60 ans, le monde du jazz perdait l'un de ses plus grands innovateurs, aujourd'hui.