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Vivre heureuse après une épreuve qui aurait pu être mortelle

Publié le 12 mars 2015 par Do22

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Il était très tôt en ce lundi matin de février, mais rien n’aurait pu me faire dormir tellement la douleur que je ressentais était forte et lancinante. J’ai bien dû me rendre à l’évidence, c’était l’hôpital qu’il me fallait et je dois bien avouer que, même si je ne sautais pas de joie à l’idée de m’y rendre, j’étais prête à tout pour que le mal cesse et que je retrouve enfin mes sens.

Le premier diagnostic n’était pas enthousiaste puisqu’on me disait qu’en subissant une chirurgie j’allais peut-être en mourir. Le second a été plus déterminant parce que le docteur étant plus déterminé m’a simplement fait comprendre que l’opération s’imposait d’elle-même tellement le mal gagnait du terrain.

Quand on se sent prêt

Oui j’avais peur, mais je le répète, j’étais prête à toute éventualité. Je ne pouvais être opérée sous anesthésie générale alors on a tenté une anesthésie locale… qui n’a eu aucun effet. J’étais calme, dans un état d’esprit que je ne me connaissais pas avant. Aucune larme ne venait couler le long de mes joues.

J’ai eu plus mal que mal lors de la chirurgie et j’ai perdu la notion du temps. J’ai failli perdre conscience aussi, mais les infirmières présentes pour me soutenir et l’adrénaline aidant m’ont donné un courage dont j’ignorais l’existence jusque-là.

Trois jours d’hospitalisation plus tard et le début d’un suivi médical qui m’a paru durer des siècles, cette première opération dont je me souviendrai toute ma vie et deux autres moins dramatiques et théâtrales, je me retrouvais en semi-liberté.

Je devais me rendre à l’hôpital tous les jours pour que les spécialistes voient l’évolution de ma guérison. Nul besoin de vous dire ici que lorsqu’ils m’ont dit, vendredi dernier que mon médecin de famille prendrait le relai, j’étais si heureuse que là, j’en ai pleuré.

Le choc

C’est à mon retour à la maison, dans le confort de mon foyer, que j’ai finalement réalisé tout ce qui m’était arrivé et tout ce que j’aurais pu laisser derrière moi, dont ma vie, il va sans dire. Depuis ce temps, je suis choquée (lire état de choc) et mon corps qui se relève de cette intervention pour le moins intrusive doit gérer avec un corps émotionnel qui doit se relever de la peur de l’annonce d’une mort probable.

Je fais des bilans comme d’autres font le ménage quotidiennement. Je passe et repasse en revue tous mes bons coups et mes moins bons coups. Je compte désormais sur une main les véritables amis que j’ai l’honneur d’avoir dans ma vie. Non pas parce que les autres ne m’ont pas rendu visite à l’hôpital, mais bien parce que je ne les sens pas soutenant dans cette épreuve.

L’avenir

Égoïste j’ai envie d’être, mais de façon saine. Penser à moi, à mon bonheur, c’est ce qui m’intéresse pourvu que tout cela ne se fasse pas au détriment des autres.

Cette expérience commence déjà à avoir du sens pour moi. Je m’explique ma chute, je m’explique ma maladie, je m’explique ce courage qui s’est emparé de moi. Je veux vivre, voilà! J’ai tant de projets fabuleux, tant de choses à faire et à dire encore… tant de choses à vous écrire.

J’aimerais par mon témoignage vous affirmer que les choses ne nous arrivent véritablement pas sans aucune raison. Des raisons, il y en a des tonnes. Toutefois, les raisons de s’accrocher sont plus difficiles qu’on ne le croit à trouver.

Vivre heureuse a été la corde avec laquelle je suis sortie du trou du découragement. Je suis encore faible, il me prendra un certain temps avant de pouvoir reprendre toutes mes activités, mais je suis là et ça, c’est merveilleux.

Josée Durocher
Billets et portraits

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