Durant les seuls 15 jours que la loi française accorde aux pères en guise de congés paternité (vive l'égalité des sexes!), nous en avons profité ma reine et moi pour aller au restaurant. Et pas qu'une fois. Et oui, on aime bien remettre le couvert. On est sportif ou on ne l'est pas.
Ma femme fut ma princesse, le temps que je me transforme de vil crapaud baveux à un semblant de prince pas toujours charmant. Maintenant que ma fille est là, c'est elle ma princesse. Ma femme prend donc du grade et devient ma reine. Simple non?Revenons à nos moutons. Pas ceux qui vivent partout dans l'appartement en agglomérant poussière et poils de chat, mais plutôt aux moutons de notre sujet. Nous avons donc testé tour à tour la brasserie à côté de chez nous (surtout ses pizzas et sa planche de charcuterie qui a magnifiquement accompagné le chocolat chaud d'un goûter en amoureux) ainsi que le restaurant-bar à vins de NOTRE Fort. Tout ça à moins de 5mn en poussette Bébé Confort de la maison.
Petit rappel: le Fort d'Issy, projet titanesque à l'échelle de la ville et projet de son maire, André Santini, depuis plus de 15 ans. La quinzaine d'immeubles est livrée, les commerces aussi, restent encore quelques aménagements des casemates. C'est une ville dans la ville, un espace fermé qui se veut ouvert, avec ses copropriétés où la vie en communauté est toujours gâchée par le comportement de certains égocentriques qui se croient au-dessus de toute règle. A part ça, j'aime mon quartier, son calme, son architecture, sa vie animée le weekend, ses commerces. J'aime cette impression de vivre dans un petit village isolé et calme. J'aime les relations simples et amicales avec certains voisins.
Revenons de nouveau à nos moutons. Parmi les aménagements récents du quartier, un restaurant-bar à vins a ouvert il y a peu: La Poudrière. Il préserve l'architecture du Fort habilement conservée dans le cadre de ce programme: les ramparts qui délimitent le Fort sont conservés, l'ancienne arche d'entrée trône majestueusement sur l'un des deux seuls accès à cette enceinte. Le tour de garde est devenue une promenade pour les riverains, les poussettes, les chiens, les jeunes qui aiment glander sur les bancs pour ne rien faire de leur vie (des élécteurs de gauche en puissance).
La salle du restaurant n'est pas en reste sur cette préservation de " l'authentique ". Elle présente des pierres apparentes, une déco vintage et maison (étagères, bouquins, BD, un baby-foot pour se rappeler les années lycées où on faisait croire qu'on allait à la bibliothèque pour aller en réalité jouer au baby au foyer). Le nom, " La Poudrière ", tombe à point nommer. Et oui, si vous suivez un peu l'histoire, j'ai dit que c'était un ancien Fort. Un vrai. Et j'ai dit aussi que ces casemates étaient aménagées. Or étaient notamment entreposés dans les casemates, outre les soldats, les munitions et bien sûr la poudre à canon. D'où le nom. Pas bête!! Mais encore fallait-il y penser. Et le nom capte l'attention: il donne envie d'aller voir ce qu'il s'y passe.
Et je dois dire que j'aime le principe de ce restaurant qui propose une cuisine de bistrot, bonne et sans prétention dans sa présentation, mais réalisée avec goût et soin. En effet, le leitmotiv est la qualité des produits et leur fraîcheur. Inutile de faire des assiettes à la présentation prétentieuse. Les assiettes servies sont ici sobres tout en étant élégantes, le produit est vraiment mis en valeur par l'absence de fioritures dans la présentation. On sait ce qu'on mange et quand l'assiette arrive on sait déjà que ce sera bon et goûteux. Et c'est très bon et très goûteux. Et c'est bien ça que je recherche en allant manger au restaurant en famille en amoureux pendant que bébé dort dans sa poussette.
La carte change régulièrement. Le principe est simple et repose sur les formules (déjeuner, dîner, soir et weekend). On peut donc choisir une entrée, un plat et un dessert parmi les quelques choix proposés. Il y a peu de choix dans le menu car tout est frais et donc dépendant du marché et de la saison! 15€ pour la formule entrée-plat-dessert, soit même pas le prix d'une entrecote-frites surgelés-moutarde industrielle dans un bistrot parisien après une partie de squash avec Man à courir parce qu'il est vraiment sadique et s'amuse de la maladresse des autres.
Il y a aussi les grands classiques de la cuisine de bistrot telles que les planches de charcuterie ou de fromage. Le choix est donc varié et contentera les plus affamés.
J'aimerai beaucoup parler du large choix de vin, car c'est aussi une cave à vin, mais je suis sobre et ma femme allaite. Nous sommes donc restés très sages. Comme toujours. Ou presque.
Bref, c'est bon, pas cher, l'ambiance est bonne, les vins sont doux, le choix est large, et les tenanciers sont passionnés. C'est ici ( clic) que ça se passe et c'est là ( clic) que vous pouvez en savoir plus.
C'est là que j'irai manger avec Man après lui avoir mis une correction avoir pris une leçon au squash quand la piscine de MON Fort sera livrée.