Le « meilleur de » l’artiste porte bien son nom. Il paraît qu’il ne faut pas juger à la pochette…il paraît ! Radieuse, la chanteuse offre une bouille presque illuminée. La gratte à la main, sa vision est sans doute musicale! Mais ce portrait encadré au look folk donne un côté plus classique au Best of de l’artiste. Si classique?
Dans les oreilles : Déjà avant la musique, il y a la surprise. Celui de l’ouverture du disque. Oh! c’est un double album. « ça ne fait pas beaucoup deux albums pour une chanteuse pas forcément pop? » Le problème c’est qu’à la fin de l’écoute intégrale, on trouve ça même un peu trop court! Le film de ce moment de chill-out girly totalement assumé débute par un Buddy Holly calme et jazz.
Le ton est donné, la reprise sera de mise et pour tous les genres, du rock au folk, la song writer pose sa petite pâte bluesy même sur du Bob Dylan ou du Billy Holiday. De l’idole, elle a hérité cette délicatesse dans la façon de faire sonner les mots en bouche et danser les publics. Une ambiance de club type new-yorkais que l’interprète connaît bien puisqu’elle y a fait ses débuts. Le piano bar de ses 20 ans prend parfois des airs dramatiques alors Between the Bars, reprise d’Elliott Smith que notre farfadet préféré adore aussi. Mais son autre école a été la rue, côté quartier latin, un point commun avec la môme Piaf à qui elle rend hommage dans une version de la Vie en rose à l’accent parfait. A se demander si c’est la même Madeleine Peyroux ou Joséphine Baker qui chante Gainsbourg et J’ai deux amours. La chanson n’est sans doute pas étrangère au cinéphile. Le morceau a en effet accompagné le rêve français de Carey Mulligan dans Une éducation.
L’amour de la pellicule transparaît aussi dans Smile de Charlie Chaplin ou Desperadoes under the Eaves paru dans Union Square. Un disque à écouter en long mais à déguster aussi morceau par morceau.