Les jours s’en vont je demeure, de Pierre Bergé, Gallimard (2003), Folio (2010), 181 pages, 6€40.
Je suis, cette année, en master à la Sorbonne, et je dois donc écrire un mémoire. J’ai choisi de travailler sur l’œuvre de Jean Cocteau. Alors, le jour où j’ai vu ce petit livre de Pierre Bergé, je n’ai pas pu résister. Et le hasard réserve parfois de jolies surprises.
En 2003, Pierre Bergé a publié ce livre, dont le titre fait clairement référence à un poème d’Apollinaire (même si ce n’est mentionné nulle part — au lecteur de s’amuser à chercher, comme avec Sagan ou avec Proust). Il y évoque quelques-uns de ses souvenirs avec les plus grandes personnalités : Jean Cocteau, évidemment, mais aussi Jean Giono, François Mitterrand, Chanel, Bernard Buffet, Aragon, Marguerite Duras, ou encore Andy Warhol, pour les plus connues.
Il y raconte des tas d’anecdotes, comme les rituels de Jean Giono :
Il ne partait pas en promenade sans un livre et se servait des pages de garde pour prendre des notes.
Il ne peut évidemment pas parler de tout le monde, mais s’explique :
Comme toutes les mémoires, la mienne est sélective.
Une jolie surprise au milieu des autres lectures. Une parenthèse agréable sur des rencontres et des personnalités fascinantes.
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On n’oubliera pas l’actualité pour autant, car Pierre Bergé vend quelques-uns de ses souvenirs. Après la vente consacrée aux objets ayant appartenus à Yves Saint Laurent, Pierre Bergé vendra une partie de sa bibliothèque, en décembre prochain, à Drouot. Vous pouvez voir un petit échantillon sur cet article du Figaro.