C’est un peu comme dans tout divorce. Celui qui est quitté accuse toujours celui qui le quitte de tous les maux et refuse systématiquement l’examen de conscience, n’ose jamais analyser ses propres responsabilités au regard de ses actes, et pourquoi et comment la confiance s’en est allée. Voilà précisément où en est le peuple de gauche, qui connaît parfaitement bien, et depuis longtemps hélas, ce qui ressemble à un balbutiement: un petit espoir suivi d’une immense désillusion! Pendant ce temps-là, les préoccupations des citoyens sont bafouées et les forces les plus libérales applaudissent la loi Macron, symbole des renoncements… La vraie vie, c’est ce qui se passe pendant qu’on est occupé à faire autre chose, disait John Lennon. Ils doivent être décidément très occupés, Hollande et Valls, pour ne pas avoir à s’occuper de ceux qui les ont faits rois. [EDITORIAL publié dans l’Humanité du 12 mars 2015.]
Il y a quelque chose de furieusement aliénant à voir s’agiter les Hollande, Valls, Macron et les autres si loin des priorités du peuple dans sa masse. La méconnaissance s’avère parfois pire que l’ignorance. Onze jours nous séparent désormais du premier tour des élections départementales et tout se passe comme si le pouvoir en place avait décidé de négliger ce qui lui incombe prioritairement: la cohésion sociale, l’avenir d’une République ferme sur ses principes et surtout, oui, surtout, la vie des gens, la dignité des plus faibles, en somme… Il y a quelque chose de furieusement aliénant à voir s’agiter les Hollande, Valls, Macron et les autres si loin des priorités du peuple dans sa masse, piétinant chaque jour un peu plus l’humus des valeurs de gauche. L’ultra-majorité des progressistes réclame une relance économique et une réorientation réelle des politiques en faveur de l’emploi? Qu’importe. Seul fonctionne à plein régime l’étouffoir gouvernemental à coups d’austérité et de régressions sociales, heureusement contesté jusque dans les rangs socialistes, à défaut pour l’instant d’être battu en brèche. En creusant la désespérance sociale, Manuel Valls ne s’y prendrait pas autrement s’il voulait amplifier le phénomène d’abstention, qu’il prétend dénoncer par ailleurs en annonçant à cor et à cri la victoire du FN. L’impasse conduit souvent à la folie politique, et vice versa. Cette fois, ajoutons en plus la schizophrénie.
C’est un peu comme dans tout divorce. Celui qui est quitté accuse toujours celui qui le quitte de tous les maux et refuse systématiquement l’examen de conscience, n’ose jamais analyser ses propres responsabilités au regard de ses actes, et pourquoi et comment la confiance s’en est allée. Voilà précisément où en est le peuple de gauche, qui connaît parfaitement bien, et depuis longtemps hélas, ce qui ressemble à un balbutiement: un petit espoir suivi d’une immense désillusion! Pendant ce temps-là, les préoccupations des citoyens sont bafouées et les forces les plus libérales applaudissent la loi Macron, symbole des renoncements… La vraie vie, c’est ce qui se passe pendant qu’on est occupé à faire autre chose, disait John Lennon. Ils doivent être décidément très occupés, Hollande et Valls, pour ne pas avoir à s’occuper de ceux qui les ont faits rois. [EDITORIAL publié dans l’Humanité du 12 mars 2015.]
C’est un peu comme dans tout divorce. Celui qui est quitté accuse toujours celui qui le quitte de tous les maux et refuse systématiquement l’examen de conscience, n’ose jamais analyser ses propres responsabilités au regard de ses actes, et pourquoi et comment la confiance s’en est allée. Voilà précisément où en est le peuple de gauche, qui connaît parfaitement bien, et depuis longtemps hélas, ce qui ressemble à un balbutiement: un petit espoir suivi d’une immense désillusion! Pendant ce temps-là, les préoccupations des citoyens sont bafouées et les forces les plus libérales applaudissent la loi Macron, symbole des renoncements… La vraie vie, c’est ce qui se passe pendant qu’on est occupé à faire autre chose, disait John Lennon. Ils doivent être décidément très occupés, Hollande et Valls, pour ne pas avoir à s’occuper de ceux qui les ont faits rois. [EDITORIAL publié dans l’Humanité du 12 mars 2015.]