" Oui, il y a un problème de qualité de la langue française, et pas seulement chez les jeunes enseignants. Nos étudiants semblent avoir une grande problématique en français ", lance la présidente de la Fédération des syndicats en enseignement lors d'une entrevue avec Le Journal.
Elle est d'accord avec les constats établis par le premier ministre mercredi.
" Il est clair qu'il y a quelque chose qu'on ne fait pas comme il faut dans notre système d'éducation pour arriver à des résultats tels que ceux qu'on voit à l'entrée au Cégep, ou encore, de façon plus marquée, pour les futurs enseignants qui veulent enseigner le français ", a déploré M. Couillard lors d'une conférence de presse à Bordeaux, durant sa mission en France.
Ce que Mme Scalabrini ne digère pas, c'est que le premier ministre n'agisse pas pour changer la situation. À son avis, les propositions gouvernementales dans le cadre des négociations pour une nouvelle convention collective auront un " impact très négatif " sur l'enseignement du français. Elle associe la hausse du nombre d'étudiants dans les salles de classe à une " gestion à court terme " Elle déplore tout autant le gel de salaire pour deux ans proposés aux enseignants, qui pourrait faire fuir les recrues les plus talentueuses.
Par ailleurs, le premier ministre affirmait au même moment en France que le Québec devra faire sa " révolution numérique " en partenariat avec la France et appuiera sa croissance économique sur ses universités, même s'il n'a pas l'intention d'investir davantage en éducation supérieure.
" Je veux qu'on engage le Québec dans cette révolution, et je veux qu'on le fasse en alliance francophone. On veut créer un plateau commun de jeunes entrepreneurs ", a lancé le premier ministre lors d'une conférence commune avec le maire de Bordeaux et " ami du Québec " Alain Juppé.
Le premier ministre s'inspire du French Tech, un accélérateur de croissance pour les petites entreprises dans le domaine du numérique.
Pour faire cette révolution, M. Couillard estime que " l'engagement dans la société des hommes et femmes de science est absolument essentiel. "