Plus jeune j'aurai eu le même sentiment avec l'arrivée du printemps, des matins où la gelée recouvre les brins de pelouse, givre le temps, où les hormones de mon corps ne sentaient pas le froid. J'usais des jupes courtes, des collants, des talons, mes premiers, et je pensais déjà au prochain baiser avec ce beau brun, lui, mon coeur. Vite brisé par le passage successif d'une blonde à ma place, d'un duo de rousses et tant d'autres dans les soirées où je le recroisais.
Heureusement j'ai épousé un autre homme, moins beau, mais si drôle, si vivant. Et quand je croise des adolescents, des adolescentes sur le bord de la route, attendant le bus pour le lycée, je repense à ces instants diffus, un peu fous, à mes devoirs, mon stress pour les interros et puis finalement ce temps libre si important, cette insouciance folle.
De mon temps, on écoutait en boucle sur des cassettes, oui la préhistoire des cd, voire du net en streaming, un duo dansait dans nos têtes. celui de Dirty Dancing, "She's like teh wind" avec le sublime Patrick Swayze. Apparemment actuellement c'est la chanson d'Ed Sheeran qui reprend la même légèreté.
Le printemps arrive.
Nylonement