C'est au Idol Hotel, un hôtel parisien dédié à la musique que j'ai rencontré David Hallyday, l'un des membres de Mission Control. Un groupe fraîchement constitué qui sort le 30 mars prochain son premier album, Alive. Formation du groupe, direction musicale, c'est à un David Hallyday grisé par ce nouveau projet que j'ai pu poser toutes mes questions.
Bonjour David, pouvez-vous nous présenter Mission Control ?
Mission Control, c’est plus un projet. Il y a des intervenants qui viennent et vont s’intégrer dans l’univers du groupe et il y a des précurseurs : Olivier Baldissera qui est batteur, Fabrice Ach qui est venu faire la basse et Olivier Freche qui est guitariste.
Votre rôle à vous dans le groupe?
La composition d'une part. J’ai coréalisé l’album, fait une partie des batteries sur l’album et tout le côté synthé. Et le concept en général, c’est plutôt moi qui l’ai imaginé.
Comment vous êtes vous rencontrés avec les membres du groupe ?
On s’est rencontrés dans le cadre de la création du projet. On a joué ensemble, ça s’est bien passé, on s’entendait bien. Ils ont aimé la musique !
Pourquoi cette envie de reformer un groupe ?
Parce que j’ai commencé comme ça ! J’ai vécu 37 ans aux Etats-unis donc j’ai appris la musique là-bas, tous mes premiers albums sont en anglais. J’avais envie de créer un projet international et ça suivait également une stratégie que j’avais, qui était de monter mon label. Aujourd’hui j’ai un label basé à Londres, Mission Control est dessus. Mais je suis également en train de préparer un album en français, en tant que David Hallyday !
Y a-t'il des signatures de prévues sur ce label ?
Oui, trois pour être exact. Un groupe suédois anglophone, un groupe anglais et une artiste anglaise plutôt r'n'b. On veut rester plutôt underground.
Comment avez-vous choisi le nom du groupe ?
On l’a enregistré dans une maison en Picardie, et la salle de contrôle avec les ordinateurs, les consoles de mixage etc était dans une ancienne salle TV. C’était la maison de ma mère quand j’étais tout petit, elle avait acheté cette maison pour sa mère. Quand on revenait en France passer des vacances , c’était toujours là. J’ai souvenir d’y avoir vu Neil Amstrong marcher sur la lune. J’ai fait un amalgame de tout ça et c'est devenu Mission Control.
Pourquoi avoir enregistré dans cette maison familiale ?
J’étais en quête d’aller repuiser dans des sources. Cette maison a hébergé beaucoup d’artistes, il y a eu beaucoup de musique de faite dans cette maison. Et ça résonne encore, c’est chargé d’ondes de cette époque. Ce sont des choses qui aident à la création !
Quatre années se sont écoulées depuis votre précédent album. Que s’est-il passé en quatre ans ?
J’ai passé beaucoup de temps avec ma famille. Puis j'avais cette envie de label. J’ai voyagé beaucoup, rencontré des gens. Même si j’ai une bonne connaissance de ce métier, car je suis né dedans, j’avais besoin de prendre conseil auprès de certaines personnes dans différents pays. Mon album est autoproduit donc ça prend plus de temps. Et je suis content de le faire comme ça, je préfère faire les choses à mon rythme plutôt que chercher à vendre tout de suite.
Avez-vous des appréhensions quant à votre retour sur le devant de la scène ?
Non non j’ai envie. J’écris des chansons pour être sur scène !
Est-ce différent de faire de la scène en groupe plutôt qu'en solo ?
J’ai déjà l’expérience de la scène en groupe, tu es avec tes potes, tu partages des choses.
On ressent à l'écoute de l'album un vrai dynamisme, une joie de vivre, qui se ressent aussi à travers le titre que vous avez choisi. Etait-ce votre leitmotiv pour l'album ?
C’est voué à être un album qui rassemble. On a besoin en ce moment, d’un côté positif, rassembleur. Cet album a été construit dans cette optique. On est dans un monde de suiveur, même dans les médias, il n’y a pas de recul ni d’analyse, mais il y a cette jeunesse que je trouve géniale et qui a envie de faire des choses. Je les côtoie, je sors avec les potes de ma fille. Ils ont vingt piges ! J’adore et je crois en cette nouvelle génération. Je les trouve très incisifs...
On a qualifié vos chansons au début de votre carrière de pop californienne, est-ce ainsi que décrireriez le style de votre nouvel album ?
Je ne me pose pas ces questions... C’est anglosaxon, assez américain sur certains sons, plus anglais sur d’autres. C’est de la pop avec un habillage electro rock !
J'ai lu que l'album avait été enregistré en 8 semaines, c'est rapide non ?
C’est un luxe d’enregistrer en 8 semaines ! On aurait pas pu le faire comme ça sans l’aide de différentes boites de son qui sont venues, qui voulaient participer car ils trouvaient le projet excitant. Sinon on aurait dû le faire en trois semaines. On voulait prendre le temps de vivre quelque chose d’unique. Aujourd’hui, plus personne n’enregistre dans ces conditions !
Où pensez-vous que votre album aura le plus de succès ?
Je ne sais pas. Si on arrive à séduire le plus de personnes possible, je le souhaite. J’espère que ça plaira un peu dans tous les pays. La musique, c’est quelque chose d’humain, il n’y a pas de barrière. Notre but c’est d’aller jouer, donc la question ne se pose pas encore...
Vous avez été juré pour Rising star, comment avez-vous vécu l'aventure ? Il y a de très beaux moments, de belles découvertes...Je jugeais le programme super intéressant dans la mesure où un artiste était jugé directement par le public. Comme dans la vraie vie d’un artiste. Tout ne reposait pas sur le jury...
Quelle est la qualité que vous recherchiez chez les candidats ?
Un mélange de performance, de voix, de charisme. J’ai beaucoup jugé sur le potentiel. Parfois, on a pas assez d’expérience pour mettre ses problèmes de côté. C’est un métier difficile, il n’y a que l’expérience qui peut apprendre à gérer ses émotions. J’ai fait de mon mieux pour avoir un sens critique constructif. Il y a eu des moments super et des moments très difficiles comme le décès d’un des candidats. Ça a mis un froid à tout le monde, c’était d’une grande tristesse...