The Walking Dead // Saison 5. Episode 13. Forget.
Ce que j’apprécie avec The Walking Dead c’est qu’elle tente cette année de se remettre en question afin de nous proposer des choses nouvelles, bien loin de tout ce que l’on a déjà pu voir auparavant car la façon dont elle s’est réinventée. « Forget » est donc un épisode qui permet aussi de suggérer pas mal de choses pour les trois derniers épisodes de la saison. La façon dont nous est dépeint le nouvel univers dans lequel le groupe évolue désormais est très différent de ce que l’on avait pu voir jusqu’à présent. La série prend le soin de nous présenter les choses sous un angle beaucoup plus optimiste. On confie même à Michonne et Rick l’occasion de revêtir un uniforme (pour Rick c’est sensé avoir une signification particulière étant donné qu’il était le shérif à l’époque) sauf que cela n’a pas forcément l’impact que cela aurait dû avoir au premier abord. Ce n’est pas facile d’entrer dans un groupe qui s’est déjà bien installé et qui a su trouver ses marques. On est vu comme les étrangers et forcément Rick et le groupe ont énormément de mal. Alexandria est pourtant le rêve de tous ceux qui ont survécu aux zombies. Le nouvel environnement a beau ne pas être simple à apprivoiser et tourner la page difficile (on le ressent au moment où Rick pose sa main sur la clôture par exemple, un autre de ces moments que j’ai beaucoup aimé) mais ils font en sorte que justement tout se déroule pour le mieux.
Ce n’est pas facile de laisser tomber la violence quand on a baigné dedans pendant autant de temps. S’adapter à une société dont on n’a pas créé les règles est aussi complexe, mais cela permet aussi à The Walking Dead de nous raconter un peu plus de l’histoire de ces nouveaux personnages que l’on apprend à cerner. Cela permet aussi de voir à quel point les personnages sont affectés par ce qui s’est passé avant Alexandria. On sent que ce lieu est un moyen de faire une sorte de pause dans l’univers histoire de nous raconter où en sont les personnages, quelles sont leurs blessures, et ce que cela peut bien amener pour la suite. Tout cela est parfois un peu facile mais les facilités de The Walking Dead, c’est quelque chose à quoi on est maintenant habitué. De toute façon, ce n’est pas le plus important car ce que j’apprécie vraiment dans la série depuis quelques années maintenant c’est sa façon de parler des émotions de chacun. Chacun est affecté et cette saison semble être la plus humaine de toutes. C’est là que l’on passe par le personnage de Sasha. La façon dont elle parvient à nous offrir ses émotions sur un plateau était tout simplement brillante. Car Sasha est le personnage que l’on ne voit pas venir. C’est aussi l’occasion de nous offrir le point de vue de chacun et la façon dont tout le monde est changé et troublé par Alexandria.
Car tout le monde perd pied finalement. Ce n’est pas facile pour Daryl, Carol ou même Rick car ces trois personnages ont vécu tellement de choses terribles, même quand ils pensaient être à l’abris de tout (on se souvient de la prison, dans laquelle Rick a perdu la femme qu’il aime et qui était sans cesse sujette à diverses menaces zombies ou humaines). Ils se préparent donc au pire et la série parvient à le retranscrire à sa façon. The Walking Dead parvient donc à mettre le doute dans la tête des personnages qui n’arrivent pas à oublier le passé qui leur a jouté tellement de tours. On explore alors Alexandria en long et en large même si l’on n’a pas l’impression d’avoir encore tout vu. On sait pertinemment qu’il y a des choses encore à découvrir dans The Walking Dead. La série parvient donc à nous montrer un visage complètement différent depuis quelques épisodes, avec de l’espoir mais aussi des doutes sur cet espoir qui s’offre aux personnages. On sait bien qu’il y a des possibilités diverses et variées, notamment d’un point de vue psychologique. Les personnages évoluent dans un sens qui me plaît énormément. Finalement, voilà donc un épisode qui tente de faire évoluer les personnages dans un univers nouveau qui apparaît pour eux comme hostiles même s’il ne semble pas l’être (on sent de toute façon que cela cache aussi tout un tas de choses).
Note : 7.5/10. En bref, les doutes s’emmêlent dans la tête des personnages.