Looking // Saison 2. Episode 8. Looking for Glory.
Ce que j’ai parfois du mal à cerner c’est pourquoi beaucoup critiquent cette saison 2 comme moins bonne que la précédente. Je sais qu’elle se concentre énormément sur Patrick mais après tout, Patrick n’est-il pas le penchant gay de Hannah de Girls ? Je pense sincèrement que les deux séries partagent beaucoup plus de choses que l’on ne pourrait le croire. Et c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles j’aime Looking et Girls. Ces deux séries, je les aime de façon très égale. Cet épisode m’a rappelé un autre épisode, « Looking for the Future » alors que Patrick se réveillait dans les bras de son petit ami. Dans cet épisode, on a l’impression que Looking tente de nous montrer le point de vue opposé. Patrick veut faire les choses bien avec Kevin, il va même tenter de lui préparer le petit déjeuner et comme il aime les catastrophes, forcément qu’il va tout faire tomber. Patrick est tout de même un petit ami catastrophique, entre sa mauvaise haleine et ce petit accident de petit déjeuner, il va enchaîner les problèmes. Ils vont ensuite aller bosser tous les deux ensemble, Patrick avec un pull à Kevin, ce qui va permettre d’officialiser leur relation aux yeux de tous les employés. J’ai adoré ce moment où dans la réunions tout le monde a l’impression de vivre un cauchemar.
Patrick et Kevin ont beau avoir une relation saine au premier abord, ce n’est pas forcément du goût de tout le monde. Les remarques fusent et c’est un moment aussi gênant que drôle. Sauf que cet épisode n’est pas aussi réussi que l’excellent « Looking for the Future » à mon humble avis. La relation entre ces deux là fonctionne suffisamment bien pour que l’on ait droit à de beaux moments, ne serait-ce que les moments les plus romantiques sur les « Je t’aime ». La façon dont cette relation grandie est presque étrange car je pense qu’ils ne sont pas tant fait pour être ensemble que ça. Je pense que cet épisode permet aussi de nous donner un aperçu de ce que cette romance peut devenir sauf que l’on ne sait pas trop ce que Kevin cherche chez Patrick. On sait que Patrick est apparemment le coup de sa vie mais est-il avec lui simplement pour du sexe ou a t-il de réels sentiments pour Patrick ? C’est le problème de cette relation, on ne sait pas trop ce que Kevin pense réellement. Ce n’est pas lui qui a dit « Je t’aime » en premier par exemple et il a simplement lancé un « Je t’aime moi aussi », comme si c’était la chose la plus logique à répondre. Le fait qu’il ait pu envoyer en l’air sa relation avec John est un autre de ces problèmes. Il n’a jamais été complètement heureux avec lui, c’est certains, mais plutôt que de parler des problèmes de ce couple, Looking cherche à parler de la relation qu’il entretient avec Patrick, d’emblée.
Cet épisode permet donc de savoir où est-ce que l’on en est dans cette relation. D’un côté nous avons un Patrick qui a enfin ce qu’il voulait et de l’autre un Kevin qui tente de sauver les apparences mais qui ne parvient pas à cacher le fait qu’il ne sait pas vraiment où est-ce qu’il va. Je pense que le problème pour Patrick est qu’il ne se rend pas compte du fait qu’il ne choisit jamais les bons garçons. Il se plaignait d’être seul au début de la série, et je pense qu’il est toujours aussi seul même si Kevin est avec lui pour le moment. On sait qu’à tout moment Kevin peut partir et laisser Patrick dans son désespoir. Je me demande d’ailleurs au fond le but de cette saison n’est pas de s’achever de la sorte : de donner à Patrick ce qu’il veut pour tout détruire et lui donner envie de fauter. Je pense aussi qu’au fond cet épisode est la partie hypocrite de certains personnages. Il y a énormément d’hypocrisie chez chacun, car des personnages comme Kevin ne font que penser qu’à eux et à rien d’autre. Après l’épisode précédent, il fallait quelque chose de plus classique pour Looking et cet épisode nous l’offre sur un plateau d’argent. Ce n’est pas parfait mais cela fonctionne grâce à la bonne volonté du casting. Jonathan Groff incarne un personnage que l’on aime détester et adorer à la fois mine de rien, pas facile mais il le fait avec beaucoup de simplicité.
Note : 8/10. En bref, « Come for me…come for me, baby ».