Cockroaches // Saison 1. 6 épisodes.
BILAN
Cockroaches était une bonne idée et puis elle permettait surtout le retour de deux têtes de la comédie anglaise, ceux qui étaient à l’origine de l’excellente Bad Education. Mais le résultat m’a laissé sur le carreau. Il ne s’est pas passé suffisamment de choses intéressantes tout au long de cette première saison malgré l’originalité du sujet. Cockroaches voulait probablement être une série de survivor façon The Walking Dead mais avec de l’humour britannique dedans à longueur de temps. Cela avait sur le papier tout pour me plaire finalement mais alors comment expliquer que Cockroaches est un échec ? Ce n’est tout simplement pas suffisamment drôle. En effet, on a parfois l’impression que le scénario joue les fainéants, sans parvenir à nous offrir de belles et bonnes surprises. Il y a aussi un peu de La Route là dedans, sans toute l’émotion qui fait la force de ce film. C’est en tout cas en citant ce film que Freddy Syborn avait présenté l’idée de sa série en 2013. Quand on a vu la première saison, il est assez difficile de dire le contraire car c’était tellement loin du film. Ce n’était pas philosophique, ce n’était pas brutal, ce n’était rien de tout ce qui faisait le caractère de ce film si ce n’est le sujet en lui-même qui est la situation post-apocalyptique.
J’aime bien les séries dystopiques qui tentent de nous raconter à quoi pourrait ressembler le futur d’un point de vue souvent totalitaire, ou bien après une apocalypse que beaucoup redoutaient en 2012 (alors que finalement rien de tout ce qui avait été prévu ne s’est déroulé). Pour en revenir à Cockroaches, elle tente d’utiliser les talents de Jack Whitehall (Bad Education) de façon judicieuse sauf que ce n’est pas un rôle qui lui permet d’en faire des caisses comme dans sa précédente série. C’est dommage de le coincer là dedans même s’il trouve par moment quelques moyens de nous offrir de bons moments. De toute façon, ce n’est pas lui le point noir de cette comédie. Au contraire, je dirais qu’il fait tout pour la rendre beaucoup plus intéressante. Ce n’est pourtant pas vraiment le héros de cette comédie mais l’on sent que Syborn est très attaché à son ami et qu’il a envie de lui donner parmi les meilleurs matériaux qu’il peut avoir en stock. Ce n’est pas bête car je connais bien cet acteur pour l’avoir déjà vu dans plusieurs rôles différents, il sait impressionner et surtout improviser. Oscar, le personnage qu’il incarne, est l’ex de Suze, qui est maintenant avec Tom.
Dans les relations entre les personnages, Cockroaches ne fait pas grand chose de nouveau et pourtant, la série tente de rajouter un peu plus d’humour après le premier épisode. Le pilote n’est pas l’épisode le plus décevant de la série mais disons qu’il fait partie de ceux qui prennent parfois trop de temps pour nous introduire l’univers et les personnages. Mais Cockroaches n’est pas dénuée d’humour non plus, surtout quand il s’agit de se moquer d’elle-même et de ses références (car j’imagine qu’elle se moque de The Walking Dead également).
Tom - « This is so boring »
Suze - « We’re in a nuclear wasteland, what did you expect? »
Tom - « Zombies, evil robots, mutant mice on motorbikes »
J’ai beau trouver tout un tas de défauts à Cockroaches, si je suis allé au bout des 6 épisodes c’est que j’en avais envie et surtout que la série a réussi à me garder jusqu’au bout.
Finalement, Cockroaches manque de tout un tas de choses mais elle ne manque pas d’envie. Elle veut nous faire rire, difficilement, mais c’est tout de même intéressant car elle impose quelque chose, son propre style, ses propres personnages, ses propres délires. Elle ne veut pas ressembler aux autres et elle parvient plutôt bien à le faire.
Note : 5/10. En bref, une belle tentative malheureusement décevante.