Fausto Puglisi, directeur artistique de la maison de couture, a décliné une collection particulièrement dense en motifs et quasi-uniquement bicolore. S’appuyant sur des coupes cintrées très structurées, le directeur italien oppose noir et blanc à travers une géométrie exubérante et assumée qui barre et quadrille les pièces. Dès l’arrivée du premier mannequin, la forme privilégiée se trouve être les pois. Une véritable invasion a lieu sur les jupes, les manteaux mais aussi les vestes en cuir qui se retrouvent alors percer d’œillets. De cette intention graphique naît un esprit dynamique qui anime chaque vêtement. Cela n’empêche pas d’avoir une silhouette très fluide, tout en longueur grâce au tombé des manteaux ouverts, des pantalons droits et des longues jupes vaporeuses. Subtilement, une autre obsession vient prendre le pas sur les pois jusqu’à devenir son égal, le plissé en soleil. Ce procédé se calque sur les tops asymétriques comme les jupes midis. Dès lors, on aperçoit une nouvelle facette de la femme Ungaro, plus impétueuse et branchée. Les pièces se raccourcissent et laissent les cuissardes recouvrir les jambes des mannequins pour un look sexy. C’est sur cette note que s’achève le show après cette belle démonstration du savoir-faire de la maison.