Reuters/Eric Gaillard via Quartz
On en a beaucoup parlé après les attentats des 7, 8 et 9 janvier : l’école est à réformer. Encore trop élitiste et trop centrée sur l’acquisition de connaissances académiques plutôt que sur le développement des compétences de ses élèves, l’école est en décalage avec les attentes et besoins du monde professionnel.
Fort heureusement des initiatives existent mais, bien sûr – et comme d’habitude -, il faudra attendre qu’elles traversent l’océan Atlantique pour que nous les voyons un jour appliquées en France.
Mais voici en attendant un petit aperçu de ce qui est en train de se développer aux Etats-Unis en matière d’éducation.
Dans cet article, Miles Kimball, professeur à l’Université de Michigan, met en effet en avant le « Knowkedge is power program » aussi appelé « KIPP Schools » qui rencontre un beau succès, même auprès d’élèves de classes sociales défavorisées, en partant du principe que personne n’est né bête ou intelligent et qu’en disant à une personne qu’elle est capable de réussir une tache ou un apprentissage, elle réussira à les maîtriser et même à avoir de bons résultats dans ces domaines.
Miles Kimball fait aussi mention de deux ouvrages qui selon lui sont clé pour appréhender les changements nécessaires qui devront être mis en place dans le système éducatif de demain :
- Disrupting Class : How Disruptive Innovation Will Change the Way the World Learns de Clay Christensen, Curtis Johnson et Michael Horn
- The Innovative University : Changing the DNA of Higher Education from the Inside Out de Clay Christensen et Henry J. Eyring.
Selon ces deux livres, le potentiel de chaque étudiant peut être libéré en combinant ordinateurs, logiciels et internet sous la houlette d’un professeur-coach qui guide les élèves dans leur travail. A quoi cela pourrait ressembler ?
- À des leçons personnalisées adaptées au niveau de chaque élève,
- À des conférences en ligne par les professeurs les plus compétents du monde,
- À la gamification des logiciels qui rendent l’apprentissage aussi ludique qu’un jeu vidéo,
- À la possibilité pour chaque étudiant d’apprendre à son rythme.
Alors quand, en France, aurons-nous le courage de changer notre système éducatif pour le rendre plus performant, plus amusant et surtout plus adapté aux exigences et besoins du monde professionnel ? Combien de temps encore allons-nous former de « bons petits soldats » ? La France n’a-t-elle pas besoin plutôt d’innovateurs et d’entrepreneurs ? De « pirates » qui changent le monde ?