Juillet 2014, on m’envoie le clip de « Je vis, je visser », concentré musical et historique sur la bicrave, les euros et la famille. Exécution parfaite en tout point, j’en développe une obsession. Peu d’information n’avait filtré sur les interwebs à propos PNL si ce n’est qu’ils venaient de Tarterets en Corbeille Essonnes et quelques autres clips dont le fulgurant « Différents ».
2 mars 2015, sortie de leur premier album, « Que la famille », que je n’ai cessé d’écouter depuis. Insurmontable force magnétique, des chants grégoriens urbains. N.O.S et Ademo, les deux membres de PNL, sont en harmonie totale, dans les raps, les chants, les backs, les gestes, tout est parfaitement orchestré. À tel point que lorsqu’un autre rappeur prend le micro la différence se fait flagrante.
Les productions sont léchées et gracieuses, l’écriture souvent irréprochable, loin des codes et des punchlines, des segments de vies. Leurs clips : des reconstitutions; on y retrouve toujours les mêmes acteurs, les mêmes lieux (en particulier, cette cage d’escalier). L’ensemble dégage une authenticité rare qui tranche avec le robotisme de leur auto-tune, savamment calibré.
Si l’album n’a pas que des points forts, il est suffisamment solide pour se positionner très OKLM parmi les meilleures sorties de rap FR de cette année. Beaucoup de force pour eux, que les terres touchées par la lumière s’étendent en espérant qu’ils ne troquent pas leurs dos en V pour des cols.
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