Réalisation du complexe sidérurgique de Bellara à Jijel : Signature d’un contrat entre Solb (AQS) et le groupe Danieli

  D.R

 

«Bellara  fera de Jijel une nouvelle plate-forme industrielle, après celle d’El-Hadjar (Annaba)», souligne M. Abdeslam Bouchouareb 40 ans depuis le lancement de l’idée de la réalisation du projet du complexe sidérurgique de Bellara à Jijel, le projet s’est enfin réalisé. En effet, un contrat pour la réalisation de ce complexe sidérurgique a été signé jeudi à Jijel entre  Hasnaoui Chiboub, président du conseil d’administration d’Algerian Qatar Solb (AQS), et Gian-Pietro Benedetti, président du groupe industriel italien Danieli, chargé de la construction du complexe. La cérémonie s’est déroulée en présence  du ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdesslam Bouchouareb, et du wali de Jijel, Ali Bedrici, ainsi que  de nombreux responsables civils et militaires, et des cadres du secteur de l’industrie et des mines. Le ministre a exprimé, à cette occasion,  sa satisfaction quant à  la signature de ce contrat, en indiquant qu’il est «très heureux de voir le rêve qui a duré 40 ans se réaliser aujourd’hui». «La signature de cette convention confirme que le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a tenu ses promesses et a respecté ses engagements quant à  la réalisation  de ce projet», a-t-il souligné. Le coût global de ce projet s’élève, a indiqué le ministre, «à 2 milliards de dollars», avant d’ajouter que «la production annuelle dans une première phase est de deux  millions de tonnes d’acier, pour doubler sa production à l’horizon 2019 au titre d’une seconde phase». M. Bouchouareb n’a pas manqué d’évoquer son impact sur l’environnement, en indiquant que «l’Algérie a opté pour une technologie moderne prenant sérieusement en considération tous les aspects liés à ce volet». «Ce complexe, a-t-il précisé, sera doté d’une technologie ultramoderne pour la protection de l’environnement. Le gouvernement a fait plusieurs enquêtes en la matière avant de procéder au lancement effectif de ce mégaprojet.» Le ministre a affirmé que ce complexe, destiné à «répondre aux besoins du pays en matière de produits sidérurgiques, ambitionne même d’exporter le surplus». «L’importation impacte nos ressources de manière importante, et nous sommes engagés dans une course contre la montre», a ajouté M. Bouchouareb, avant d’annoncer que le complexe de Bellara «fera de Jijel une nouvelle plate-forme industrielle, après celle d’El-Hadjar (Annaba)».  Concernant le délai de réalisation du projet, il a fait savoir que «l’usine sera  réalisée au bout d’un délai contractuel de vingt mois». À une question relative à  la mise en exploitation du gisement de Gara Djebilet, Bouchouareb a déclaré qu’«il était en cours de relance, pour fournir la matière première aux futures usines de Bellara».

Le complexe de Bellara, situé sur le territoire de la commune d’El-Milia, occupera une assiette de 216 hectares sur un total de 532 hectares, et sera doté de deux aciéries et de trois laminoirs. Ce complexe, à réaliser en partenariat entre le groupe algérien Sider, qui détiendra 51% des parts, et son homologue qatari Qatar Steel (49%), permettra également de créer 3.000 emplois directs et indirects. Il s’agit du plus important  projet d'investissement entre l'Algérie et le Qatar. Il y a lieu de noter que lors de cette visite du  travail et d’inspection, plusieurs explications ont été fournies sur place par des spécialistes sur les différentes techniques qui seront utilisées dans ce nouveau projet. Peu après son arrivée à Jijel, la délégation ministérielle s’était rendue au port de Djendjen, avant de visiter, dans l’après-midi, le site de Bellara devant abriter le futur complexe sidérurgique.

 Makhlouf Ait Ziane
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