Et en néophyte du groupe, on trouve ça dommage.
Certes, Everything Ever Written comme son nom l’indique ne révolutionne pas le genre. Séance flashback, projections au cœur des années adolescentes, il sera difficile d’y percevoir une quelconque évolution. On t’aurait fait un blindtest « Pop-Rock-Folk-Musique de Pub (pas publicité, mais pub le lieu suprême de la vie anglo-saxonne) 1995-2010 » en t’y glissant un petit morceau de cette galette, ça t’aurait pas choqué outre-mesure (surtout que comme on le rappelle plus haut, tu ne connais pas le groupe).
Everything Ever Written, c’est la musique qui vous accompagne les premières fois que vous tombez amoureux, c’est la BO de vos fins d’après-midi quand vous savourez votre première pinte avant que les choses sérieuses ne commencent. Dans ses passages doux et sentimentaux, ça aurait pu finir en morceau de fin d’un épisode niais d’How I Met Your Mother (comme tous les épisodes de la série, mais aussi comme Beautiful Beat de Nada Surf auquel on pense en écoutant ce disque), ou dans n’importe quel film romantique un peu indie se passant à Brooklyn (style 500 Days of Summer).
Attention, y’a tout de même un peu de rock dans les guitares de ces scottish. Les premières pistes envoient un peu de pâté, ou du haggis ici pour rester dans la gastronomie locale (en plus le haggis, c’est super bon). Pas de quoi voir les petits diables ou avoir les poils non plus (raaaaah il faut que j’arrête de m’avachir devant Nouvelle Star).
Quoi que, sur un bon disque mais où finalement lorsque vous écrivez la critique il y a rien qui vous pousse à vous dépasser, à en faire des tonnes et donc à sortir le Philippe Manœuvre tapi en vous, il vaut peut-être mieux citer Yarol Poupaud dans 95% de ces interventions dans le télé crochet : « Bleu, ouais, c’était super. »
Mots de Roublard.