Après un premier épisode de luxation, du fait des récidives, un patient sur quatre nécessitera un traitement chirurgical. De nombreuses modalités de réparation chirurgicale ont été décrites. Elles se classent en deux grands groupes : celles s’intéressant aux parties molles, que l’on considère comme anatomiques, dont le modèle est l’intervention de Bankart et celles réalisant une butée osseuse dont le modèle est l’intervention de Latarjet.
Butées osseuses
Les butées extra-articulaires : elles avaient pour objectif de fermer la poche de décollement antérieure en basculant la coracoïde après ostéotomie de son pied. Il s’agissait de l’intervention de Trillat, qui donnait de bons résultats sur la stabilité mais un taux élevé d’arthrose.
Les butées intra-articulaires : elles sont utilisées pour améliorer la stabilité en augmentant la surface glénoïdienne. La technique de Latarjet a été, pendant longtemps, la technique de référence, et est équivalente à la technique de Bristow des Anglo-Saxons.
Les modifications apportées par Patte permettent d’assurer un triple verrouillage antérieur : osseux grâce à la butée, capsulaire grâce à la suture du lambeau capsulaire externe, et musculaire par un effet de hamac sur le subscapulaire.
L’analyse des résultats montre un faible taux de récidives (3 % dans la série de la SOFCOT). Les résultats à long terme montrent un maintien du résultat fonctionnel à plus de 10 ans, avec une incidence de l’arthrose équivalente à celle constatée après intervention de Bankart.