Togetherness est une série télé américaine qui a débuté sur la chaîne HBO en
La série met en vedette Mark Duplass et Zissis dans les rôles respectifs de Brett, un ingénieur de son à Los Angeles et son ami Alex, un acteur un peu enrobé qui est sur le point de tout abandonner, faute de trouver du travail satisfaisant.
Brett est marié depuis plusieurs années à Michelle, jouée par l’excellente Melanie Lynskey (qui a fait partie d’autres projets de Duplass, et que vous vous souviendrez peut-être d’avoir vue dans le rôle de la meilleure amie de Kate Winslet dans le film de 1994 Heavenly Creatures de Peter Jackson). Elle est tout simplement formidable dans ce rôle d’épouse et mère de famille qui se sent un peu perdue dans sa vie trop monotone.
Le tableau est complété par Tina, jouée par Amanda Peet, une actrice que j’avais visiblement sous-estimée. Tina est la sœur un peu irresponsable et « fofolle » de Michelle. Cette fille extravertie et accro au fitness se lie rapidement d’amitié avec le bedonnant Alex, mais davantage à un niveau « on se comprend entre perdants » que par intérêt romantique.
La série suit les relations amicales et amoureuses de ces quatre individus, et la crise que chacun vit par rapport à l’amour, le travail, le sexe, etc. On nage dans les lieux communs, certes, mais l’écriture est tellement délicieuse ! Chaque mot qui sort de la bouche des personnages sonne vrai. La série dresse un portrait réaliste de la vie de couple dans la trentaine en 2015, ainsi que du fardeau des pressions sociales (en ce qui concerne l’emploi, le poids, etc.).
Tel que je viens de le mentionner, j’avais sous-estimé Amanda Peet. Aperçue dans quelques films insignifiants au début du siècle, je l’avais rapidement oubliée. Ici, elle m’éblouit de semaine en semaine. Son jeu est vrai, sincère, coloré, et elle porte quasiment la série sur ses épaules. Quel beau rôle, dans lequel elle semble mordre à pleines dents chaque semaine !
Ceci étant dit, chacun des quatre acteurs principaux est formidable. La chimie entre eux est indéniable. Ces gens s’aiment visiblement, se respectent, et leur jeu est naturel.
La série montre les côtés plus sombres des relations de couples – par exemple, les époux qui se masturbent en cachette alors qu’ils n’arrivent plus à faire l’amour ensemble. Ou les différentes tentatives ratées pour raviver la flamme – comme cette scène remplie de malaise où Michelle tente l’approche BDSM avec Brett.
Amanda Peet
Des malaises, la série en est remplie. C’est comique, mais toujours parsemé de touches dramatiques. Et malgré la douce folie de plusieurs scènes, ça demeure toujours réaliste, et ça nous amène à réfléchir à nos propres comportements.
J’aimerais être davantage « critique » face à cette série, mais chaque épisode me semble encore meilleur que le précédent. La série reçoit des éloges depuis le début de sa diffusion, et quant à moi, je ne trouve pas de défauts à Togetherness. Certainement ma plus belle surprise télévisuelle de 2015 !
Notice biographique
Jean-François Tremblay est un passionné de musique et de cinéma. Il a fait ses études collégiales en Lettres, pour se diriger par la suite vers les Arts à l’université, premièrement en théâtre (en tant que comédien), et plus tard en cinéma. Au cours de son Bac. en cinéma, Il découvre la photographie de plateau et le montage, deux occupations qui le passionnent. Blogueur à ses heures, il devient en 2010 critique pour Sorstu.ca, un jeune et dynamique site web consacré à l’actualité musicale montréalaise. Jean-François habite maintenant Peterborough. Il tient une chronique bimensuelle au Chat Qui Louche.