- que le début de l'année dans les calendriers Ethiopien ou Copte est le 11 septembre. Ne pourrait-on pas jouer avec les différents calendriers ? Etre payé du premier janvier au trente-et-un décembre, mais ne commencer véritablement l’année de travail qu’au début du calendrier Ethiopien, la terminer à la Saint-Sylvestre, et payer nos impôts sur cette unique période ? Serait-ce possible ? Si ça l’est, obtenons la rémunération d’un quatorzième mois, puisque le calendrier Copte en compte 13, et allez, soyons courageux, bossons le treizième en question. Vous allez voir, il est sympa. Il ne compte que cinq ou six jours, en fonction des années, de ces jours qu’on appelle épagomènes, ces jours ajoutés à la fin de l’année d'un calendrier composé de mois de longueur égale, afin de corriger le décalage entre les indications du calendrier et le cycle astronomique qu'il représente. A moins qu’on ne travaille que ce mois-là et qu’on nous paie le reste ? Suis-je en train d’écrire mû par la flemme ? Même pas. On peut simplement se dire que, parfois, une petite distorsion de la réalité la rendrait plus moelleuse.
- que dans les années 1980, l'URSS avait fait une liste de chanteurs étrangers censurés dans le pays. On retrouvait, dans cette gentille liste, Julio Iglesias, considéré comme néofasciste, les Village People comme violents ou encore Tina Turner jugée trop sexuelle. C’était tellement vrai qu’on devrait remettre ce genre de liste aux goûts du jour. On dresserait une grande liste de censeurs à censurer, de beaux parleurs et bonimenteurs politiciens à faire taire, de terroristes à terroriser, de damnés cons à condamner. Quoique, j’imagine certains s’engouffrer dans la brèche et proclamer un autodafé général pour tous les écrits, sans guitare autour du feu de camp, pernicieuses guitares qui seraient mises à brûler avec livres, bien sûr, mais aussi tableaux, photos ou sculptures. Même les incombustibles ? Oui, car rien n’arrête un abruti. On va donc se contenter d’imaginer, si on a une pause, un monde meilleur. On peut simplement se dire que, parfois, une petite distorsion de la réalité la rendrait plus moelleuse.
- que des taxes peuvent parfois apparaître abusives ou injustes. Mais il arrive également qu’on se dise qu’elles peuvent éviter les abus ou punir les abuseurs. Par exemple, depuis 2012, les propriétaires qui louent des logements de moins de 14 mètres carrés à plus de 41,37 euros du mètre carré, qu'ils soient meublés ou non, sont censés payer une taxe. Dans les villes où l'on doit faire face à une pénurie d'offre, comme Paris et sa banlieue ou la côte d'Azur, les propriétaires se frottent les mains et remplissent leurs portefeuilles, qu’ils ont généralement en plusieurs exemplaires. Une rapide recherche sur internet permet de trouver grand nombre d'annonces pour des studettes de 10 m² autour de 600 euros. Donc taxe sur les micro-logements. Pourtant, cette taxe, en 2013, n'aurait été payée que par un seul propriétaire français et n'aurait rapporté que 1.325 euros. Soit Bercy ne sait pas calculer, soit, et c’est malheureusement plus vraisemblable, les propriétaires fraudent. Arghhh, ils avaient anticipé mon excipit, ces fraudeurs. Ils avaient pensé : on peut simplement se dire que, parfois, une petite distorsion de la réalité la rendrait plus moelleuse.