Ground Floor // Saison 2. 10 épisodes.
BILAN
TBS est intraitable. Elle a décidé d’annuler la série malgré des audiences plutôt correctes. Cette saison 3 de Ground Floor que j’attendais n’aurait pas été de trop. En effet, cette série de Bill Lawrence était une vraie proposition différente pour celui à qui l’on doit Cougar Town et Scrubs. D’ailleurs, cela me fait penser à ce que David Caspe n’a semble t-il pas réussi à faire après Happy Endings : changer de registre sans tomber dans la mauvaise copie (Marry Me ressemble beaucoup à son autre série et jamais de façon subtile). La première saison de Ground Floor était pleine d’imperfection mais ce n’était pas dans le mauvais sens. Il y avait quelque chose de charmant dans cette première saison qui m’avait donné envie de voir cette nouvelle saison. J’ai alors enchaîné les épisodes comme des petits pains jusqu’à me rendre compte qu’il n’y aurait pas de suite. Les épisodes s’enchaînent, l’humour aussi et la mélancolie aussi. Notamment lors de la scène finale de l’épisode qui était probablement l’une des plus touchantes de toute l’histoire de la série. Ce que j’apprécie aussi avec Ground Floor c’est qu’elle est plus ou moins avant-gardiste. Ces dernières temps, il y a tellement de comédies romantiques à la télévision.
Il y en a beaucoup trop. Ground Floor et The Mindy Project sont des précurseurs du genre qui a été repris à toutes les sauces, notamment par NBC qui a tenté des expériences diverses sans succès. Mais pour en revenir à Ground Floor, la saison 2 a cherché à bousculer légèrement la dynamique de la série et tout ce que l’on a pu voir dans la première saison. J’aime beaucoup Brody dans cette série car il a tout du Monsieur Toutlemonde qui se retrouve dans un monde qui n’est pas nécessairement celui qui lui convient au premier abord. Mais la folie qui rode autour de lui (avec son patron toujours incarné par l’excellent John C. McGinley, toujours près à voler la vedette à n’importe qui sur son chemin) est une excellente chose car cela permet de rapidement le décoincer et de lui offrir l’occasion de nous prouver tout ce dont il est capable. C’est sans compter sur sa romance qui tient aussi une part importante de Ground Floor, si ce n’est une part principale de la série. Car c’est important. Dans le premier épisode de la saison, la série fait une sorte de réintroduction de tout ce que l’on a pu voir au fil des saisons. Brody ne savait pas trop quoi faire entre aller à Hong Kong pour le boulot sur la demande de son patron ou bien rester avec Jenny, celle qu’il aime tout simplement.
Il a décidé de ne pas aller à Hong Kong et de suivre Jenny en vacances à Paris. Tout cela à la dernière minute. Ce geste romantique lui a coûté sa place à Remington Trust et le premier épisode est donc là pour trouver un moyen de le réinstaller. Je trouve que les premiers épisodes de la saison permettent de remettre les choses très justement en place et surtout de ne pas choisir le chemin de la facilité. Rapidement on reprendrait bien un peu du charme de cette série et c’est pour cela qu’après 10 épisodes, je dois avouer que je n’ai pas réussi à être rassasié. C’est une série mignonne pour sa romance et drôle pour son côté comédie de bureau. Le mélange des deux c’est quelque chose que Bill Lawrence connaît bien puisqu’il n’avait déjà fait dans Scrubs, associant la série médicale (donc plus ou moins de bureau) à de la romance. Les deux séries ont des similitudes mais restent malgré tout très différentes (heureusement, cela aurait été embêtant de voir l’inverse). La série parle donc de problèmes romantiques, de boulot, et bien d’autres choses dans cette saison où les relations sont mises à l’honneur. La saison n’est pas aussi réussie que la première, notamment d’un point de vue purement humoristique.
En effet, les rires ne viennent pas aussi rapidement que durant la première saison quand Ground Floor était au sommet de sa forme. Ce n’est pas aussi bien fait mais Bill Lawrence et son équipe ont mit du leur dans cette série et cela se ressent. C’est une comédie en mutli-cam et pourtant, elle respire la modernité et une vision bien différente de ce qui peut se faire dans le genre depuis longtemps. Bill Lawrence a réellement voulu changer quelque chose et le charme du casting aide forcément. John C. McGinley apporte toujours sa petite patte, volant la vedette à tout le monde dès qu’il s’agit de nous faire rire. C’est un véritable atout, surtout dans une comédie comme Ground Floor. Finalement, après 20 épisodes, je pense que cette comédie pourrait bien me manquer un petit peu. Il y avait quelque chose d’attachant, encore plus présent dans le dernier épisode de la saison, comme si Bill Lawrence voulait à tout prix que sa série soit renouvelée et qu’il avait insisté pour faire en sorte qu’elle le soit. C’est fou mais cela fonctionne.
Note : 6/10. En bref, une série mignonne, drôle et romantique, voilà le combo parfait de Ground Floor.