Nashville // Saison 3. Episode 14. Somebody Pick Up my Pieces.
Edgehill est mort ce qui veut dire que les artistes et leurs carrières sont à acheter. C’est l’occasion pour Rayna et Highway 65 de mettre la main sur tout un tas d’artistes importants. Ce que j’apprécie dans cet épisode c’est surtout la façon dont Jeff, qui a été sauvagement abandonné dans l’épisode précédent, s’accroche tel une moule à son rocher à sa carrière. Et il parvient plutôt bien à s’y prendre. Je trouve que Jeff est l’un des personnages les plus intéressants de la saison malgré tous les défauts de la série. Je pense sincèrement qu’il ne manque pas d’idées pour se sortir de tous les pétrins dans lesquels il peut se trouver à certains moments de sa carrière. Je ne pensais pas que ce serait aussi facile que ça d’éjecter Jeff du business. Mais avec Layla dans la poche, les choses évoluent encore une fois pour Jeff. Par contre, le fait qu’il se soit rapproché de Layla, autrement dit la femme la plus faible de Nashville actuellement c’est presque la chose la plus terrible qu’il soit. Je ne m’attendais pas forcément à ce que cela prenne une telle ampleur mais dans un sens, depuis la soirée chez Jeff qui a mal tournée, Layla et Jeff c’est quelque chose d’assez logique. J’aimerais bien qu’ils prennent plus de risques car pour le moment, ce n’est pas encore très passionnant.
Nashville aurait donc bien besoin de nous offrir un peu plus de folie. Ce que j’ai encore du mal à comprendre c’est la relation entre Jeff et l’ex mari de Rayna. Je ne comprends pas trop pourquoi la série continue avec tout ça car Eric Close est toujours l’un des pires personnages de Nashville. La série ne sait pas quoi faire de lui mais elle ne sait pas s’en servir de façon judicieuse. Car ils ont beau tenter des trucs ultra soap-esque avec lui (notamment dans cet épisode), ce n’est pas suffisamment fort pour donner au personnage l’intérêt dont il manque cruellement. Nashville a besoin d’une vraie structure et si la série a trouvé un chemin qui semble lui plaire, elle ne prend plus autant de risques que durant la saison précédente. Je pense par exemple à l’histoire de Will. Ce dernier est quelqu’un que j’aime beaucoup mais depuis l’an dernier il n’a pas beaucoup évolué. On a l’impression de voir encore et encore les mêmes choses tourner autour du personnage et sincèrement cela devient presque ennuyeux. Will est gay, c’est déjà une bonne base de départ. Surtout qu’il n’a pas encore fait son coming out. Je veux bien que Nashville prenne son temps pour le faire mais depuis qu’il a libéré Layla de leur mariage, j’aimerais bien un peu de changement.
Juliette de son côté a presque disparu de Nashville. Petit à petit les scénaristes tentent de la réintégrer et je peux comprendre que Hayden Pannetiere ait eu besoin d’un peu de temps en dehors de la série pour s’occuper de son enfant sauf que ce n’est pas toujours très bien mis en scène. L’épisode n’exploite d’ailleurs pas très bien le personnage de Juliette qui était auparavant l’un des emblèmes de Nashville. Son retour manque donc cruellement de surprises et bien que j’apprécie sa relation avec Avery, là aussi cela commence à s’encroûter sévèrement. Et le manque cruellement de surprises n’aide pas vraiment Nashville. Deacon de son côté continue d’être l’un des personnages les plus intéressants. J’apprécie le fait qu’ils prennent un chemin plus optimiste avec lui car depuis le temps qu’il est dans le cafard le pauvre il mérite bien un peu de bonheur. Cela passe forcément par sa fille Maddie. La suite de la saison sera forcément décisive et musicalement cet épisode était assez sympathique. J’ai notamment adoré la performance de Gunnar, Scarlett et Avery. Je ne suis pas fan des intrigues de Scarlett et Gunnar mais musicalement ces deux là sont tout de même très forts et c’est ce que j’ai envie de retenir.
Note : 4.5/10. En bref, cet épisode transitoire manque d’enjeux.