En Martinique, au large de la ville du Diamant, se dresse le fameux rocher (du même nom). C'est un vestige d'une éruption volcanique qui se prêta à un joli fait d'armes en 1805.
Au début du 19ème siècle, la guerre fait
si rage entre France et Angleterre que brillent
des show sur l’océan ! Il s’agit de show de vaisseaux chauds par la
poudre et le canon. Napoléon veut dominer les mers et la perfide Albion !
C’est à qui s’abordera le mieux belliqueusement !
La bataille a donc lieu, itou, aux
Antilles car toutes les voies martiales mènent au Rhum comme dirait le Pape de
l’époque qui en connaît un rayon sur la boisson viatique-canne !
Napoléon va se faire prendre, à son
insu, l’aire ! En effet, en janvier 1804, avec des conditions
météorologiques favorables, tousse Dhéliat, heu tout se délia pour la Couronne
d’Angleterre. Un contre-amiral nommé Samuel Hood (à bord du HMS Cent tords) s’empare
d’un gros rocher, vestige volcanique, qu’on nomme Rocher du Diamant.
Dès le matin on réveille au lit Hood,
quel cinéma ! Le contre-amis râle ! Il a encore sommeil :
Mais la météo est favorable ! On
n’a pas a ramé contre remous surhumains !
Ok, je me lève, je me bouscule, comme
d’habitude !
Après un rhum antillais-café-koka-lait-ananas-mangue
(cocktail RACKLAM à défaut d’avoir du rouge) l’officier dirige ses hommes avec
la hardiesse qu’on devine à l’issu d’une ingurgitation d’un tel breuvage !
Il s’empare de rocher du diamant défendu par deux couleuvres couresse, sans
caresses, qui termineront en barbecue des familles !
Aussitôt, craignant la convoitise des
Français, il fait fortifier l’îlot en installant cinq canons au sommet ! Je
ne vous dis pas la partie de plaisir ! Et ça renâclait au rythme des
plaintes qu’ânonnaient canonniers et qui sur canots niaient l’utilité d’un tel
déménagement ! On proposa cannes aux niais, pour les réconforter de l’eau
bue et on les fit passer du salé au sucré !
Une garnison de plusieurs dizaines
d'hommes (107 d'après Scotland Yard, 138,75 selon Fouché et sa bande de flics) placés sous les ordres du lieutenant Maurice,
égo cynique, fut laissée sur place pour harceler la marine napoléonienne.
Maurice, que crainte de mort hisse dans
l’obsessionnel, fait aménager sans se ménager un hôpital dans une grotte du
rocher ! D’autres excavations serviront de dortoirs pour ces hommes du Diamant
qui s’étaient dit amants, jadis, mais laissèrent une jolie fille pour leur mer.
Un ravitaillement incertain s’effectuait
à l’aide de paniers hissés jusqu’au sommet via des poulies et
cordages mais point de coulis et de porcs d’âge. Juste un petit élevage de
chèvres (à multiples usages), de pintades et de poules qui se développa sur les
maigres herbages du roc, pour pallier le côté aléatoire de la chaîne
alimentaire créateur de gêne élémentaire !
La marine britannique était si
satisfaite de cette position stratégique qu’elle lui conféra le titre
honorifique de « navire de guerre ». Le rocher devint le HMS Diamond
Rock (His Majesty’s Ship Diamond Rock) et inspirera par la sweet, en Caroline
le rock de Neil Diamond…
Pendant dix-sept mois, les troupes
françaises tentèrent de reconquérir l’îlot, à coups de canons donc en vin !
Napoléon s’impatientait en sa rage d’aigle à confisquer les territoires :
acquit l’un , acquit l’autre…à qui l’autre ? Aux Anglais, ce bout de
rocher !? Non ce Diamant sera mien avait lancé le petit tondu qui
franchement, là, frisait le ridicule !
En 1805 (10 ans avant Water = l’eau) le
gouverneur de l'île Villaret de Joyeuse vit l’arrêt de joyeuses ripailles au
sommet du roc ! Ca rigolait moins chez les rosbifs qui, en blêmes,
deux roses biffent ! Il faut dire
que le bateau ravitailleur anglais avait été assaisonné en cette belle raison,
euh, arraisonné en cette belle saison ! Plus de vivres à en mourir !
Par ailleurs, les citernes d’eau potable avaient étaient fissurées par le
bombardement français ! Et sans eau il était de plus en plus douteux qu’ils
fissent urée !
Il fallut, quand même, attaquer le roc
par escalades successives et récupération des grottes. Mais le cœur n’y était
plus chez les uniformes rouges de sa gracieuse majesté !
Le gouverneur, avec l'aide de
l'amiral Villeneuve avait confié la mission de reconquête à une division
commandée par le capitaine de vaisseau Cosmao-Kerjulien (*), un Châteaulinois mais
qui préférait chatte aux daims, selon des sources zoophiliques !
Ce capitaine vit donc se rendre les
Anglais le 2 juin 1805 !
Le rocher du Diamant revint à Napoléon
qui, tout ému, en offrit un à sa femme (native de Martinique, faut-il le
rappeler ?).
Depuis, le rocher du Diamant est
français !
Depuis, ce lieu sert de refuge à la
reproduction d’oiseaux marins ! L’aigle impérial aura donc permis que
soient protégés les fous, les frégates et autres phaétons !
Le diamant est terre d’ailes !
(*) Aurait inspiré Naguib Mahzouf créateur de "La belle du Caire" qui rencontra au Caire son compositeur V Cosma. Il aurait dit, à cette occasion : avec Cosma, au Caire, j'eus liens !