Louise et Pablo ont deux enfants. Louise voit en Pablo l’exemple de l’homme parfait, idéal. Certes. Mais son cœur ressasse un traumatisme familial qui l’empêche de croire au bonheur longue durée. Et pour oublier tous ces chagrins qui sommeillent en elle, Louise tourne la page avec sa vie de compagne dévouée à Pablo et de maman-poule et veut renaitre dans la gaieté.
La fille de B.H.L. nous soule à coups de sempiternelles ruminations et de mélancolie à deux balles sur son histoire familiale, en glissant certes çà et là quelques menus épisodes cocasses qui n’arrivent pas à scotcher le lecteur.
Elle relate de long en large les secrets enfouis, les coins obscurs qu’elle repousse tant bien que mal en les couchant sur papier. Et elle tente de se remettre en question jusqu’à approcher un autre pan de sa vie sentimentale, devenir tout simplement enjouée.
Et l’auteure désabusée passe au crible ses angoisses et espère des lendemains plus sereins, une paix intérieure.
Se pose en elle la question fondamentale : peut-on s’épanouir et approcher le bonheur suprême en décidant du jour au lendemain d’être gaie, d’empoigner le gouvernail de son bateau pour virer à tribord dans une mer agitée et fougueuse ? Elle y croit à ce virage à 180°… Et s’y attelle.
Le rythme du roman est soutenu, mêlant des passages rocambolesques à d’autres plus ronronnants, l’écriture est enlevée, sans fard, virevolte mais ne sauve guère la banalité affligeante de l’histoire…
Louise ou la femme qui ne croit plus au bonheur auprès de son homme et de ses enfants. Louise enfin satisfaite.
Mais peut-être Louise se fourvoie-t-elle…
La gaieté de Justine Lévy, éd. Stock
Date de parution : 06/02/2015