La beauté du diable – Radhika JHA
"J'appartiens à un club. Vous pourriez l'appeler le club des passionnées de beauté. Mais ce n'est pas de la beauté des autres que nous sommes éprises. Nous sommes les véritables esthètes…Et même si nos maisons sont vieilles et délabrées, si les murs empestent l'usure et la décrépitude, quand nous sortons après notre toilette matinale, nous sommes jeunes, fraîches et superbes."
Cette histoire aurait tout aussi bien pu se dérouler à Paris, Londres ou Delhi; dans n'importe laquelle de ces capitales où prévaut le culte de l'apparence et du luxe, où la pétillante ivresse du shopping peut se transformer en drogue, et le paradis en enfer.
EXTRAIT : “Le problème avec les belles choses, c’est que quand on en possède une, on en veut deux, et quand on en a deux, on cherche à en avoir une troisième. Car la faim des yeux ne connait pas de limites. A la différence de la bouche à laquelle est attaché un estomac, les yeux ne sont qu’une ouverture. Derrière, il y a le placard sans fond de l’esprit.
Radhika Jha décrit à merveille l'absence de confiance en soi qui peut mener à l'addiction robotique et destructrice. Il y a, dans son écriture, une simplicité envoûtante, qui met à nu les comportements humains les plus déviants, et les plus déchirants. Télérama