State of Affairs // Saison 1. Episode 13. Deadcheck.
SERIES FINALE
La série nous a habitué à tellement de twists ces derniers temps que « Deadcheck » était un peu décevant. Disons que je m’attendais à finir sur les fesses à la fin de l’épisode et je ne l’ai été qu’à moitié. Outre le fait détestable de se retrouver avec un cliffangher à la fin d’une série qui n’aura probablement pas de seconde saison, State of Affairs n’a pas offert une conclusion à la hauteur de mes espérances. Je m’attendais à quelque chose d’un peu plus efficace et surtout de beaucoup plus surprenant. J’avais envie d’être surpris, tout simplement. Ce que je ne demande vraiment dans cet épisode c’est pourquoi ils n’ont pas décidé de nous offrir un vrai twist. Car le cliffangher de fin n’est pas un twist. Quoi qu’il en soit, le face à face entre Charlie et Omar Fatah à la fin de l’épisode était assez décevant dans son ensemble. Je m’attendais à quelque chose de bien plus mis en scène car l’on a légèrement l’impression que cette fin, cette mort, est un peu trop simpliste à mon goût. J’aurais aimé que le face à face délivre également une belle dose de dialogues intelligents et de moments surprises. State of Affairs ne sait pas vraiment comment se conclure et l’on sent qu’elle hésite à faire tout un tas de choses, notamment quand elle se lance dans la dernière scène. On sait qu’elle veut faire quelque chose mais elle ne sait pas vraiment dans quel sens aller.
En tout cas, je trouve vraiment dommage que ce dernier épisode ne délivre pas autant que les quelques épisodes précédents. L’autre problème que j’ai finalement avec ce dernier épisode c’est qu’il ne parvient pas vraiment à trouver du sens. Il y a de bonnes idées dans ce dernier épisode malgré tout et notamment le voyage de Charlie. Cette dernière est une vraie héroïne et c’est ce qu’elle veut nous démontrer. Mais ce dernier épisode ne sait pas trop quoi faire de tout ce qu’il peut réellement mettre en scène. Car tout ce que la série a pu construire avec POTUS, le Vice Président, Charlie et même Payton, ne fonctionne pas toujours car il y a un vrai souci avec l’épisode précédent. L’épisode précédent était presque une sorte de conclusion à lui tout seul et dans cet épisode on sent qu’ils essayent plutôt de gagner du temps, de célébrer la victoire et rien de bien. Au milieu de l’épisode, après une première partie plutôt correcte, on sent qu’ils ont déjà baissé les bras jusqu’à la scène finale qui apparaît comme un cheveu sur la soupe et qui ne fonctionne donc pas comme elle aurait probablement du fonctionner. Il y a aussi Payton qui justement se devait d’être la grande présidente du changement. Elle devait incarner quelque chose et elle ne parvient pas vraiment à le faire.
On tente de nous expliquer aussi des choses sur Gantry qui savait exactement où est-ce que Fatah était réellement. Et je pense que Syd a tout simplement placé un traceur sur Charlie quand il lui a dit au revoir. Cela pourrait aussi expliquer que Ganrry savait qu’elle allait tuer Fatah et qu’il voulait alors s’occuper de son cas pour ses propres raisons. Mais tout cela n’explique pas encore tout non plus, ne serait-ce que du point de vue de POTUS et de tout ce que cela peut impliquer. Il y a dans State of Affairs énormément de zones d’ombres et de personnages qui gravitent sans qu’il n’y ait nécessairement de grande raisons. En tout cas, je trouve que cela manque d’une certaine fluidité et qu’il y a un vrai problème de narration dans l’écriture de cet épisode. Je me demande si ce dernier épisode a été écrit en connaissance de cause (et je parle bien évidemment des mauvaises audiences de la série). On sent aussi qu’ils ont été pris par le temps, comme si 13 épisodes n’était pas suffisant. Je suis certain qu’avec quelques épisodes de plus ils auraient pu délivrer une bonne fin de saison mais étant donné que State of Affairs a mis énormément de temps à réellement démarrer et nous prouver ce dont elle est capable, le résultat n’était donc pas satisfaisant.
Note : 4.5/10. En bref, cette fin de saison déçoit par son manque cruel de surprises. Tout semble prévisible et l’issue, servant de cliffangher, donne envie d’en voir un peu plus.