Dig // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Dig était au départ une mini-série de 6 épisodes commandée par USA Network comme leur dernière nouveauté. Le tournage du pilote s’est déroule à Jérusalem et suite aux attentats de Gaza, la série a par la suite été tournée au Nouveau Mexique. Tyrant avait connu le même problème l’obligeant à se relocaliser à Istanbul au lieu de Tel Aviv afin de terminer le tournage de sa première saison. Créée par Tim Kring (Heroes, Touch) et Gideon Raff (Homeland, Tyrant), Dig est une série que j’attendais avec impatience. Je suis fan des histoires Da Vince Code-sque alors forcément, sur le papier, celle-ci avait tout pour me séduire. Sans compter sur un casting assez intéressant de Jason Isaacs à Anne Heche en passant par Lauren Ambrose et Ori Pfeffer. Sauf que ce premier épisode ne délivre malheureusement pas les choses de la façon dont j’aurais pu le souhaiter. On veut nous donner envie de « dig deeper », autrement dit creuser plus loin, mais j’ai trouvé ce premier épisode assez plat. Surtout que cela manque cruellement de surprises malgré l’utilisation assez judicieuse du décor (ce qui me fait un peu tiquer car je suppose que la suite ne sera pas pareil, beaucoup plus cheap et moins léchée) mais c’est un autre problème.
Peter, un agent du FBI en fonction à Jérusalem, est en charge du meurtre d'une archéologue. Son enquête va le mener à mettre à jour une conspiration vieille de 2000 ans... et qui pourrait bien changer le cours de l'Histoire.
Dig se concentre donc l’histoire de Peter, un agent du FBI qui est assigné à Jerusalem où il rencontre une étudiante en archéologique dont le meurtre va l’amener à tenter de décrypter un secret datant de 2000 ans. L’introduction de Dig me donne l’impression de voir un téléfilm d’aventures un peu bancal malgré toutes les qualités de production dont la série fait preuve. La narration manque donc cruellement de surprises alors que tout semble se faire avec une linéarité des plus convenue. Une intrigue internationale impliquant des histoires de prophéties bibliques, c’est tout de même quelque chose que j’ai tout de suite envie de voir aller au bout de son idée. L’introduction du personnage de Peter par exemple et accessoirement de sa patrie Lynn (incarnée par Anne Heche) est tout de même sacrément médiocre. J’ai l’impression que la série ne veut pas nous raconter les choses proprement et qu’elle veut mettre la charrue avant les boeufs. Car c’est clairement ce qui se passe dans ce premier épisode, à vouloir tout dire avec de l’avance sans prendre le temps de décrire les choses correctement. On a donc un épisode qui aurait pu être intéressant avec moins de facilités et plus de surprises.
Peter de son côté est un personnage un peu caricatural. On a l’impression de voir le classique agent du FBI, morose et ennuyeux qui va découvrir quelque chose qui pourrait changer sa carrière mais aussi le mettre en danger comme jamais auparavant. Ce n’est pas bête au premier abord car c’est la base de beaucoup de mini-séries ou encore de films, sauf que j’ai l’impression que le scénario ne cherche jamais à faire de Peter un bon personnage, juste un personnage artificiel qui va permettre par la suite de nous emmener petit à petit dans les recoins de la série. C’est là que Golan Cohen (incarné par Ori Pfeffer) apporte un peu de nuance à tout ça. J’ai bien aimé ce personnage même si l’on ne peut pas dire que cela soit le meilleur personnage du genre non plus. Disons qu’il permet de parler des enjeux de la police locale, de la juridiction actuelle (face au FBI et de la légitimité de ce dernier), etc. Il y a des scènes assez ridicules (notamment quand l’on demande à Peter de se mettre à genoux, comme si on allait le tuer alors que l’on sait pertinemment qu’il ne peut pas mourir avant au moins le dernier épisode de la saison). Les aspects plus rythmés de cet épisode et donc les scènes d’action sont aussi ennuyeuses car elles n’apportent rien de plus.
Note : 4/10. En bref, un premier épisode nourri aux idées intéressantes mais à l’exécution plus que facile et navrante.