du 13 mars au 9 avril 2015
Vernissage vendredi 13 mars à 18h30
Entièrement réalisées à l’intérieur de jeux vidéo, les photographies de Thibault Brunet explorent des paysages et mettent en scène des situations purement imaginaires. Un réalisme confondant se dégage pourtant de ces images qui simulent le reportage de guerre (série Landscape), les vues urbaines ou d’architecture. Faux-semblants d’humanité et simulacres fournissent les ressorts narratifs de ces images. Embarqué dans un monde reconstitué, l’œil est à la fois désorienté et fasciné. Thibault Brunet parvient ainsi à développer une forme singulière de dépaysement. Sa série Vice City s’inscrit en contradiction avec l’univers excitant du jeu vidéo puisqu’elle s’attache aux seuls décors, invitant à leur contemplation. Observateur solitaire de ces toiles de fond ignorées des joueurs, trop occupés par leurs avatars, Thibault Brunet réalise un singulier carnet de voyage, livrant des tableaux ambigus de ces zones de non-jeu. L’esthétique contre nature de ses images opère un croisement entre définition digitale et tradition picturale. Thibault Brunet ne se comporte til pas un comme un peintre lorsqu’il nimbe de nuages les paysages avec la palette graphique intégrée au jeu ? En choisissant pour titres de ses images l’heure et la date de leur prise de vue, il reprend aussi la notion d’instant décisif propre à la photographie. Hybrides, ses œuvres balancent entre artifice et réalité. Les tirages de petites dimensions prennent le contre pied du gigantisme des formats contemporains, incitant le spectateur à se rapprocher. Il décèle alors le rendu numérique derrière l’apparence picturale.Pauses Photographiques « la photographie est un jeu d’enfant », avec Thibault Brunet et Dominique Roux, La photographie est un jeu d’enfant
mercredi 11 mars à 18h30, centre culturel Bellegarde 17 rue Bellegarde, 31000 Toulouse Tél : 05.62.27.44.88
Cette conférence propose un parcours dans l’œuvre d’artistes qui, mêlant vérité et fiction se jouent de la prétendue objectivité de l’image photographique pour l’interroger avec humour dans son rapport à la représentation. A l’instar de Magritte écrivant sous la peinture de sa pipe qu’elle n’en est justement pas une, ils s’appuient sur les évidences pour mieux les dénoncer et entre « l’art et le cochon » brouiller les pistes en nous faisant passer des vessies pour des lanternes. Espace Saint-Cyprien , 56 allées Charles de Fitte 31300 Toulouse Tél :05 61 22 27 77 Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 18h30.