Un film de Pawel Pawlikowski (2013 - Pologne, Danemark) avec Agata Trzebuchowska, Agata Kulesza
Ben oui... je suis une grosse plouc, ça se confirme !
L'histoire : Pologne. Années 60. Ida, une jeune aspirante religieuse, orpheline et recueillie dans un couvent depuis l'enfance, s'apprête à prononcer ses voeux. Avant ce grand moment, la supérieure lui suggère de rencontrer sa tante, seul membre de sa famille qui lui reste, et qu'elle ne connaît pas. Contrainte, Ida, va la voir, et découvre que ses parents étaient juifs et ont disparu sans laisser de trace pendant la guerre. Avec sa tante, elles se lancent dans une enquête pour tenter de connaître leur triste histoire.
Mon avis : Alors là, franchement, je ne comprends absolument rien à l'engouement qu'a suscité ce film, couvert d'éloges, et que je me faisais une joie de découvrir. Un film polonais, en plus... ce n'est pas courant, en France, d'avoir accès au cinéma hors US, UK et éventuellement Italie et Espagne. L'idée me plaisait bien.
J'ai tenté de résister pendant UNE HEURE, en bon petit soldat ; une heure qui m'a paru une des plus longues de ma vie ! Mais qu'est-ce qui a pu intéresser les gens là-dedans ? C'est lent, froid, glacial, et l'histoire ne pique pas des hannetons. Le noir et blanc peut être sublime, il est ici déprimant au possible. Vu les critiques que j'avais lues, j'attendais, j'attendais... une heure, c'est énorme pourtant, surtout quand on sait que le film ne fait qu'1h20 ! Peut-être que tout le génie se trouvait dans ces vingt dernières minutes, va savoir... Les fameuses révélations finales. Mais je trouve ce procédé un attrape-couillon pour parler poliment. D'autant plus qu'il n'y a pas vraiment de suspense. Pendant une heure, on s'en fout un peu de ces deux gonzesses qui pataugent dans la neige.
Je vais de nouveau voir ce qui se disait sur ce film, car l'enthousiasme qu'il a provoqué me paraît totalement surréaliste.
Déjà l'affiche, ça commence bien : Un éblouissement ! En lisant les commentaires, je remarque que personne ne donne d'arguments réels, juste des "impressions" : c'est bôôô, quoi... Ah ouais ? Mais encore ? Ben je n'en saurai pas davantage.
"Dans un noir et un blanc qui sont les couleurs de ses souvenirs, et un format carré qui encadre les visages comme des tableaux, rythmé par le saxo de Coltrane et la transcription par Busoni d’un choral de Bach, porté par une jeune actrice d’autant plus bouleversante qu’elle n’est pas actrice (Agata Trzebuchowska),«Ida» est un film épuré d’une beauté à couper le souffle." (Le Nouvel Observateur) ; "Dans un Noir & Blanc crépusculaire, une narration aussi sobre qu'implacable. Une odyssée aussi maîtrisée que douloureuse, au cœur le plus de noir de la lâcheté des uns comme de l'infinie souffrance des autres." (Les Fiches du Cinéma) ; "C'est un film aux immenses espaces vides. La lumière qui l'irradie semble écraser des personnages que Pawel Pawlikowski filme souvent au bord du cadre, comme isolés ou apeurés. Ces plans fixes en noir et blanc, entêtants, beaux, presque esthétisants, suscitent le trouble et le mystère." (Télérama) etc etc etc... Des commentaires qui me semblent totalement vides de sens. Je ne vois pas du tout ce qui a pu captiver les gens, à part l'esthétisme ; pour moi, c'est un peu mince comme détonateur.
Je n'ai STRICTEMENT RIEN VU de toute leurs spiritualité, mystère, trouble et compagnie. Au secours, je suis une plouc ! Que les élites intellectuelles parisiennes viennent à mon secours !
Pourtant le public, plouc comme quoi (on lui reproche tant d'aimer Les Ch'tis et autres danybouses ontenientesques...) crie également au génie. Alors là, moi je ne sais plus quoi dire. Je ne vois plus que la théorie du Complot ou celle du Mouton pour expliquer ce phénomène...
A traduire peut-être en mandarin simplifié... n'est-ce pas, Martin ?
Bon, les gars, les filles, si vous avez aimé, expliquez moi pourquoi !!!