Et si des facteurs de développement de l’obésité infantile étaient modifiables lors de la vie intra-utérine? Le Developmental ORIgins of healthy and unhealthy AgeiNg(DORIAN), un consortium financé par le 7ème programme-cadre de la Commission européenne, s’est intéressé de près à l’impact du poids de la mère sur la qualité de vie du descendant. Une situation réversible L’expression des gènes influence le développement de maladies tout au long de l’existence. Mais le comportement peut, lui aussi, interagir sur les modifications génétiques. Le DORIAN constate qu’en plus du surpoids ou de l’obésité de la mère, une prise de poids importante pendant la grossesse raccourcit la longueur des télomères chez les descendants. Or, de longs télomères protègent l’ADN des mutations génétiques et sont associés à une morbidité plus faible et une longévité accrue. Des moyens de prévention simples L’étude montre aussi que le contrôle de la prise de poids durant la grossesse est un moyen efficace pour éviter la transmission du risque d’obésité au descendant. Les chercheurs insistent sur l’importance d’une alimentation pauvre en matières grasses durant la grossesse, prévenant la prise excessive de poids. L’activité physique fait également partie de la prévention, elle a un effet favorable sur la longueur des télomères et sur le métabolisme du glucose. Les auteurs appellent à créer des outils de communication, en particulier pour les jeunes filles en âge de procréer. Référence : Communiqué de presse, Institute of Clinical Physiology, 17/02/15
Source : Food in action, Laetitia Cozic, diététicien-nutritionniste
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