C'est une évidence indiscutable, je ne suis pas une femme. Ais-je le droit pour autant de penser, peu à peu, pas à pas, comme je le peux, modestement, selon mes moyens, comme sur d'autres sujets qui font partie de mes préoccupations actuelles (tels le racisme, alors que je ne suis ni noir, ni asiatique, ni rom, ni arabe) le féminisme ? je pose tranquillement la question comme cela en passant alors que je regarde cette émission de Ce Soir ou Jamais dans laquelle on glose beaucoup, on s'échange des évidences, on découvre avec un certain " exotisme " , comme une curiosité, une personnalité originale, celle dont le discours était d'ailleurs probablement le plus riche, pour le motif bien compris de représenter les trans genres, mais dans laquelle il n'y a aucune femme ni aucun homme issus de ce que l'on nomme communément " les minorités visibles ". Et je me demande comment diantre aucun des participants n'a le réflexe de s'interroger sur ce discutable appareil médiatique, composé uniquement de blancs. Et majoritairement de femmes. TaddeÏ serait-il raciste ? je pose la question.... Car enfin, comment se penser ou se prétendre intelligent, voir intellectuel, et cultivé, en citant sans cesse des difficultés dans les " quartiers " défavorisés (rien que cette appellation, cette mise dans un sac indistinct me déplait), et ne pas inviter les principaux concernés à s 'exprimer sur ce que peut être pour eux le féminisme ? Ajoutons donc à la disqualification morale la disqualification politique, raciale et médiatique, et le débat sur le féminisme s'en portera franchement mieux...