Les barricades sont les voix de ceux qu'on n'entend pas. (Martin Luther King)
Abattu par une campagne calomnieuse et des pratiques d'appareil dignes d'un autre âge (on pense à l'Aveu de Costa-Gavras bien sûr), Philippe Marx " militant communiste et humaniste " comme il se définit lui-même aurait pu y laisser " la peau " au sens premier du terme. Quand le parti - SON parti - s'essaie à la démocratie, cela donne une élection dans la veine " sociale-démocrate " mais convaincante. Contre toute attente, le jeune militant est sélectionné pour le sprint final des Législatives. Il sera le héraut du Front de Gauche face au sortant socialiste, Christian Eckert.
Las, la démocratie est la chose la moins bien partagée... surtout au sein d'un parti, - le PCF -, qui ne l'a jamais pratiquée. Une bête immonde sous la forme d'un poulpe va monter et réussir une abjecte opération de déstabilisation... Cet ouvrage écrit avec des tripes et du sang rappelle cette sinistre histoire bien sûr mais sans acrimonie, sans amertume ... C'est aussi et surtout l'histoire d'un homme, d'un militant ouvrier, d'un empêcheur de ronronner en rond, d'un emmerdeur public... Cette peau qui n'est pas sans rappeler celle de Malaparte est en fait l'emblème vivant d'une révolte et d'une rébellion.
Car l'homme flingué a trouvé en lui et autour de lui des motivations pour repartir, pour affirmer haut et fort son indépendance et sa liberté, pour confirmer qu'il faudra compter avec lui... Les combats vraiment perdus sont ceux que l'on n'a pas menés, dit la doxa communiste... et bien l'homme remonté sur son cheval est prêt à repartir au combat, et les sujets ne manquent pas : défense de l'école, des sans-papier, mixité sociale, égalité hommes/femmes, logements, développement du commerce de proximité, politique de la ville... Les coups pris ne l'ont pas abattu mais renforcé dans sa conviction de la nécessité de s'écouter et d'instaurer une véritable démocratie dans son parti. Car Philippe Marx ne lâche sur rien... Il sera bien présent lors des prochaines échéances électorales car personne ne pourra désormais le faire taire.