Black-ish // Saison 1. Episode 15. The Dozens.
Je crois que le meilleur moment de cet épisode c’est la toute dernière séquence où Rainbow imagine ses jumeaux comme si nous étions dans un film d’horreur façon Shining. C’est brillant. Mais Black-ish a délivre ici un épisode complètement différent de cette scène. Alors que dernièrement la série n’est pas toujours très en forme, cet épisode est l’occasion de revenir aux fondamentaux. Parler de la culture afro-américaine est quelque chose que cette comédie aime bien faire mais ce qu’elle aime aussi faire c’est montrer que les afro-américains sont des gens comme tous le monde et qu’il n’y a pas de distinctions à faire avec les blancs. Andre a même tendance à dire que les afro-américains sont mieux que les blancs. En somme il fait ce qu’il n’aime pas subir. C’est drôle mais cela va encore permettre de prouver qu’il est plein de contradiction dans cet épisode. Dans « The Dozens » il nous propose donc quelque chose qui rappelle les vrais fondamentaux de cette comédie. On a donc Junior qui est harcelé à l’écran par un « blanc » pour être très caractéristique. L’idée est excellente car cela va permettre à Andre de donner envie à Junior de montrer que dans la culture afro-américaine le fameux « dozens » (un jeu de mots entre deux participants qui s’insultent jusqu’à ce que l’autre abandonne, commun dans les communautés afro aux Etats-Unis) est indécrotable.
Il va alors initié son fils à ces répliques que j’ai trouvé plutôt osées. La série se permet toute sorte de réplique « Ta bouche sent comme des années d’esclavage », « On dirait que tu as Ebola sur le visage », « Tu ressemble à Steven Hawking… », etc. Il y a des tas de répliques plutôt efficaces. Car finalement c’est drôle. On sent que Black-ish ose parler de conflits culturaux de façon assez intelligente. J’ai eu l’impression de voir une séquence un peu parodique de bon nombre de feuilletons afro-américains où il y a ce genre de scènes où deux personnes s’insultent. C’est surtout entre deux femmes que l’on voit ça dans les séries (j’ai récemment pu adorer ça dans The Haves and the Have Nots entre Candace et la mère de son meilleur ami). Junior est donc harcelé, il va parvenir à renverser la balance, et se retrouve alors dans la situation du harceleur, ce qui va rendre son père assez fier. Je trouve tout de même assez drôle de voir que Andre n’a vraiment aucune estime des gens en dehors des siens. Il se fout si quelqu’un d’autre subit ce que son fils a pu subir, le principal est que son fils ne le subisse plus et si possible qu’il puisse montrer qu’il est l’homme du lycée.
Pendant ce temps, nous avons Diane qui a peur du noir. J’ai adoré la façon dont Rainbow tente de gérer cette histoire. Mais si elle a peur du noir, elle a énormément de mal à l’admettre car elle sait que son frère jumeau, Jack, a déjà combattu cette peur. En somme, elle a peur de la honte. Surtout que Diane est souvent la première dans tout (même faire pipi debout, oui oui) sauf dans ce cas-ci. La pauvre, elle n’avait pas besoin de ça. Elle aurait peut-être pu faire les choses autrement mais je trouve ça terriblement mignon. La frustration de Rainbow qui ne peut pas dormir mais qui ne peut pas non plus ignorer le problème de sa fille est quelque chose de drôle. Diane est intelligente. Elle va alors faire en sorte que Jack regarde Shining, ce qui va donner à Jack des terreurs nocturnes. Du coup, ils doivent remettre la lumière. Diane est peut-être l’un des meilleurs enfants qu’il puisse exister dans les comédies américaines familiales de ces dernières années avec Bert (Trophy Wife) et Lily (Modern Family). C’est tout simplement une jeune fille qui sait quoi faire pour nous surprendre. Je n’en demandais pas moins de la part de Black-ish.
Note : 7.5/10. En bref, toujours amusante cette petite comédie.