Les Souffleurs

Publié le 06 mars 2015 par Mainsdoeuvres

BIOGRAPHIE
Partant du principe que l’humanité se reproduit de bouche à oreille, les Souffleurs s’inscrivent dans l’évidence du clignotement général du monde, usent de la nécessité vitale du droit d’irruption poétique, et pratiquent l’art contre le divertissement, l’essentiel contre le stratégique, le jubilatoire contre le conventionnel.
C’est Olivier Comte qui crée en 2001 un groupe d’intervention poétique qu’il nomme (Les) Souffleurs, comme un tentative de ralentissement du monde et une décontamination poétique et immédiate du quotidien.
Ainsi (Les) Souffleurs s’inscrivent dans l’évidence du clignotement général du monde ; toujours vêtus de noir, muets et élégants, arborant éventails ou parapluies, noirs également, (Les) Souffleurs vont, au hasard des rues. Ils proposent une métaphore poétique du flux informatif anonyme en chuchotant dans les oreilles des hommes, à l’aide de cannes creuses (les rossignols), des secrets poétiques, philosophiques ou littéraires. Ils opposent ainsi à l’incertitude générale du signalement, la posture insolente de la tendresse.

L’INFO INSOLITE
« Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à roter. »
Cioran

PROJET(S) DÉVELOPPÉ(S)
En résidence à Mains d’Œuvres depuis septembre 2004, les Souffleurs ont organisés de dizaines de commandos poétiques.
En 2006, ils ont présenté la première forme spectaculaire Sédimentation des bourrasques , un cri contre l’obscurantisme religieux.
« La barbarie moderne porte l’armure des anciennes brutalités de l’obscurantisme religieux. Les dieux que l’on croyait fatigués se remettent à hurler vigoureusement sur l’homme contemporain. Les bourrasques vantent l’ombre et la nuit. Résister, c’est protéger les lumières. Protéger la lumière, c’est la muscler avec détermination, respect, délicatesse et patience et entretenir l’infini nuancier de sa diffraction. Il s’agit d’une base d’envol poétique conçue comme une arène, circulaire comme le premier des théâtres, elle est le lieu du chant des langues, elle est un rendez-vous de l’homme avec sa parole, celle-la même qui nous a dressé debout et nous maintient, courageux aux aboiements de la férocité. L’Homme ne se capture pas. » Olivier Comte
Sédimentation des bourrasques a été présenté à Mains d’Œuvres en mars 2006 et au Festival d’Aurillac en août 2006. Franck André Jamme et Valérie Catherine Richez ont écrit des textes originaux pour cette pièce.