Les CMS (Centre Médico Sociaux) du canton de Vaud sont regroupés en associations régionales d’intérêt public. Ce sont des associations qui assurent le service des repas et des soins à domicile dans une idée de maintien du lien social et dans un souci permanent d’économies, la prise en charge à domicile étant évidemment bien moins coûteuse que l’hospitalisation ou les séjours en EMS (trois à quatre fois moins coûteuse).
Pour la plupart, les acteurs y sont des professionnels de la santé, mais aussi des bénévoles pour les transports notamment. L’ASPMAD est l’association régionale qui chapeaute l’organisation des CMS du district Jura-Nord Vaudois, comprenant en gros toute la région d’Yverdon-Grandson jusqu’à Cossonay et Vallorbe, ainsi que la Vallée de Joux.
Des soignants dévoués, des heures de travail innombrables, la nuit, le weekend et les jours fériés, une organisation très professionnelle et performante, bref de quoi se réjouir.
Sauf que comme souvent il y a un hic quand on parle d’argent. Jusqu’en 2007, le coût annuel par habitant pour ces prestations était de Fr. 49.– . Et ce coût passe soudain en 2008 à Fr. 76.10
Raison de cette augmentation extravagante à la charge du canton de Vaud et des communes : une décision débile, honteuse, scandaleuse de l’OFAS (Office fédéral des assurances sociales) qui a trouvé, dans sa grande incurie, que" les soins à domicile n’étaient pas rentables ni adaptés et que leur subventionnement fédéral devait cesser sine die".
Et pan, on coupe les vivres fédéraux, les cantons, communes et évidemment le contribuable de base étant priés de regarder dans leurs portes-monnaie respectifs pour trouver le financement de ces activités.
Et ensuite on voit nos "beaux" conseillers fédéraux plastronner devant les résultats bénéficiaires de la Confédération. Une telle coupe dans les subventions est une honte sociale et une hérésie sur le plan économique. Mais c’est clair que là où les mouches UDC et radicales passent, les subventions trépassent.
Sinistre politique à courte vue en vérité. On veut du côté des responsables fédéraux privilégier les bons amis propriétaires de parts dans des hôpitaux et cliniques sans parler de ceux qui se cachent dans les assurances privées pour s’en mettre plein les poches.
Et en plus, on n’a pas diminué le nombre des fonctionnaires de l’OFAS, ces grands échassiers noirs, tristes, pas sympa et coûteux qui gloussent depuis leur arbre fédéral aussi sec que leur coeur et qui en caquetant font semblant de penser à journées faites, pour des salaires astronomiques eux.