J'adore l'accent québecois, bien évidemment, et je me suis longtemps penché sur la question : comment l'imiter ? Si j'habitais là-bas, ou si j'y restais quelques semaines, quelques mois, je suis sûre que je l'adopterais facilement, vu ma passion pour les langues. En attendant de vivre à Montréal (!), je m'entraîne et je crois avoir pu noter les particularités suivantes :
Le Québecois contracte encore plus que nous, dans la langue parlée. Il mange les i et le è, surtout en début de phrase. Je ne suis pas en France devient ch'uis pas mais au Québec j'su pas. Cette chaussure devient c't'chaussure.
Le Québecois prononce le A avec un accent grave, comme dans pâte (et non patte). Et il traîne dessus. Un gâarâage.
Le Québecois rajoute un léger S avant les S et T suivis de I, E ou U. Céline : ssélin'. Petit : p'tsi. Tu : t'su. Avec le D même chose, mais le S devient plus doux, comme un Z : dur : dzur.
Le Québecois prononce le OI comme OUE. Quoi que tu fasses : koué c'tsu fâss... Cette habitude tend à disparaître et le OI se prononce de plus en plus à la française.
Le Québecois prononce le AN davantage comme IN : danse : dinss ; vent : vin.
En fait, de même que l'anglais parlé aux Etats-Unis ressemble à celui de Londre au XVIe, le français des Québecois ressemble à celui de Paris au XVIe. La langue a moins évolué phonétiquement là-bas qu'ici.
Voilà, maintenant entraînez-vous ! Si je fais de plus amples découvertes, je viendrai enrichir ce billet !
Tsin... vlââ Sseline...