- que lorsque tout a été tenté, certains sont tentés de tenter autre chose. Évidemment, ça ne veut rien dire, puisque le mot tout veut dire tout, l’ensemble de la totalité entière et globale. Et puis, cette première phrase est truffée de répétitions qui font mal aux yeux. Toutefois, elle introduit un fait. Le maire de Bretenière avait fait poser des ralentisseurs. Il avait fait aménager un mini rond-point. Il avait instauré une priorité à droite. Il avait limité la vitesse à 30 km/h. Il avait évidemment maintenu le classique panneau Attention aux enfants. Et pourtant, sur le tronçon de la rue principale de sa commune, rue dans laquelle se trouve l’école, les automobilistes ne respectaient pas la limitation de vitesse. Fin 2014, un nouveau panneau a fait son apparition : Il reste encore des enfants à écraser Vous pouvez accélérer. Lorsque des dispositifs classiques ne fonctionnent pas, on peut innover pour atteindre l’objectif. Le maire n’a pas précisé si une réelle diminution de la vitesse avait été constatée, mais il est certain que le panneau est vu et fait parler. Il faudrait savoir si ça marche pour crier que ça marche et que ceux qui veulent que ça marche partout adoptent ce qui marche là.
- que selon l'Insee, même en ne prenant pas en compte l'Outre-Mer sinistrée par ce mal, le taux de chômage en métropole a atteint la barre des 10% à la fin de l'année 2014. C’est bien, ça fait un compte rond. 10%, ça fait Un sur Dix. C’est net, spécifique et distinctif. Ceci étant posé, ajoutons, même si tout le monde le sait, que tous les politiques, qui promettent, se heurtent à la problématique en question, sans trouver de solution, même ceux qui crient haut et fort qu’ils y arriveront. Donc, c’est ainsi. Préparons des petits papiers ou des petites boules, je n’ai pas de préférence, pour le tirage au sort. Fermons Pôle Emploi. Stoppons tous les dispositifs palliatifs. Licencions le ou les ministres en charge de l’emploi. Et rémunérons, un an, trois ans ou cinq ans, les désignés chômeurs, par tirage au sort, pour chômer. Faisons travailler les autres. Puis, dans un, trois, cinq ans, on procède à un nouveau tirage au sort avec de nouveaux lauréats. Peut-être que ça ne coûtera pas plus cher à la collectivité. Il faudrait savoir si ça marche pour crier que ça marche et que ceux qui veulent que ça marche partout adoptent ce qui marche là.
- que le décret sur le déréférencement, sur les moteurs de recherche, des sites faisant l'apologie du terrorisme ou diffusant des images pédopornographiques est paru jeudi au Journal officiel. Il complète le dispositif de blocage des sites déjà en vigueur. En clair, les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication, l’OCLCTIC pour faire limpide, pourront signaler aux responsables des moteurs de recherche les adresses des sites qui ne doivent plus être répertoriés. A eux, ensuite, sous un délai de 48 heures, de faire cesser le référencement de ces adresses. Et si ça coûte quelques poignées d’euros aux moteurs pour faire le job, puisque notamment Google est pauvre, l’état prendra en charge, il y aura compensation financière, on leur donnera euros. Certaines voix pessimistes négatives et alarmistes, mais pas totalement dénuées de jugeote de clairvoyance ou de lucidité, avancent que le dispositif sera inefficace car le simple clonage d’un site permettra de contourner la loi. Pourtant, ohlala, qu’il serait grand temps qu’on trouve parade drastique et définitive. Il faudrait savoir si ça marche pour crier que ça marche et que ceux qui veulent que ça marche partout adoptent ce qui marche là.
Magazine Humeur
vendredi 6 mars 2015