Devant mon bureau, j’ai installé plusieurs petites images, des messages, des cartes postales pour me rappeler qu’il faut avancer, se concentrer sur les bonnes choses.
Il y a plus d’un an maintenant, il m’a demandé de devenir sa femme. J’ai dit oui et on avait planifié une date. Puis on l’a décalée, car pas assez de fonds pour le lieu, le photographe et tout le reste.
Et puis on l’avait un peu laissé de côté, ce mariage, moi qui perdait mon travail, et lui qui avait d’autres soucis.
Car oui le mariage était devenu un souci, un boulet qu’on trainait à notre pied. Je n’avais même pas de bague de fiançailles car ancienne elle s’était abimée. On était fiancés et c’était bien comme ça.
Un jour, il faisait beau, et on a recommencé à en parler. On a fixé une date, on a rappelé les prestataires laissés de côté, et on a recommencé de regarder ensemble ce qu’on aimerait. Ce petit château qui parait coûteux mais qui nous coûte vraiment pas grand chose, ce grand photographe qui baigne ses images de la lumière descendante du soleil, celle que j’ai capturé dans le fond de ma rétine, cette lumière auvergnate unique. Ca c’était bon.
Après, commencent les doutes, les questionnements, les oui mais non. Je ne vous câche pas qu’il y a encore des soirs où j’ai envie de tout envoyer valser, prendre deux planches de bois et faire ça à la bonne franquette, mais l’organisation du mariage vous apprends une chose :
Vous avez beau entendre » tu ne te maries pas pour les autres ». Eh bien si. Ou tout du moins, on organise le mariage pour les autres, les amis avec des enfants, la famille qui ne sera pas au complet, les anciens.. C’est pour eux qu’on se casse la tête, c’est pour eux qu’on fait des efforts. Parce qu’on les aime, et qu’on veut qu’ils soient bien ce jour là.
Alors, ce mariage, il continue de s’organiser. A notre rythme, ce n’est pas notre priorité, étape par étape, et surtout au grès de nos finances.