Ce film nous apprend tout d’abord que 1/5ème de la population d’Israël est arabe. Et avec une démographie plus importante que les juifs, les musulmans vont être de plus en plus nombreux. Après ce premier panneau informatif, Eran Riklis va nous faire entrer de plein pied dans toutes les contradictions de l’Israël d’aujourd’hui et certainement de demain à travers l’histoire d’un jeune arabe d’Israël de 16 ans. Ce jeune garçon, brillant, va être le premier arabe a intégrer la plus prestigieuse école juive. Il va parvenir à se faire accepter, se faire des copains et même une petite amie ; lui le seul arabe. Riklis, réalisateur des très bons « Les citronniers » et « La fiancée syrienne », cerne à nouveau très bien les problématiques majeures communautaires de son propre pays au travers l’histoire de gens simples. Il parvient à faire passer de nombreux messages via sa poignée de personnages centraux souvent avec humour et sans jamais être trop démonstratif. On peut juste reprocher à son film d’être un peu simpliste, trop prévisible et d’user d’une mise en scène en scène surannée. L’ellipse connait pas, on va droit au but à chaque fois. Malgré ces manques de subtilités et ces maladresses ; son scénario tient bien le cap jusqu’à un final juste un peu cousu de fil blanc. Même si ce film est moins abouti que ses précédents, il a le mérite d’avoir un propos utile. De plus son histoire d’usurpation d’identité est tellement plus crédible que celle développée lors de ma dernière sortie en salle avec « Phoenix »Sans grand talent mais à voir en famille…
Sorti en 2015