D'abord, la LOLF (Loi Organique relative aux Lois de Finance) n'est pas une réforme ultralibérale visant à saigner l'Etat. Son objectif est de contrôler l'action de l'exécutif en la rendant lisible et comparable avec ce qui se fait ailleurs.
Et cela a eu des conséquences positives pour l'Agence de la Biomédecine. En effet, un de ses métiers est la greffe d'organes. Or, la loi sur les radars, en diminuant les accidents routiers, lui a ôté sa matière première. La LOLF a permis d'agir à temps, et de faire voter la Loi de Bioéthique, qui a ouvert à l'Agence de nouvelles ressources.
Cependant, la LOLF a aussi de dangereux défauts. Elle ne s'intéresse qu'aux dépenses. Or, le coût est lié à une recette ! (Dans ce cas, des vies humaines. Ou des économies pour la Sécurité Sociale - un dialysé coûtant très cher, et il y a plus de dix mille dialysés...)
Pour éviter les effets pervers de la LOLF, il faut "bien connaître son métier". Technique utile : modéliser l'activité de l'organisation. Cela permet d'identifier les fonctions vitales, à ne pas toucher. C'est ce qu'est parvenue à faire l'Agence de la Biomédecine. Une grande partie des économies réalisées (de l'ordre de 20% en 4 ans !) a été le fait des "fonctions support", internes et externes.
Dans cet exercice de modélisation et de réinvention non destructive, le contrôle de gestion, notamment parce qu'il est transverse, joue un rôle décisif.